Pyrénées 31

Secrets de villages

Vous pensiez tout savoir de notre histoire ? 🧐

Mais connaissez-vous vraiment les secrets et trésors insolites des Pyrénées 31 ? 🏔👑

Culture, patrimoine, architecture ou simples anecdotes… 💬

Vous allez aimer (re)découvrir les Pyrénées Haut-Garonnaises à travers notre série de « Secrets de villages »! 🤫

 

Secrets de villages

Episode 14/76 – Jurvielle

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Connaissez-vous le joli petit village de…

Jurvielle ?

Jurvielle / La légende de Tantugou

Connaissez- vous la mythologie pyrénéenne et plus particulièrement Tantugou, le protecteur païen des bergers ?

Il vivait dans les vallées du Larboust et d’Oueil et les villageois le représentaient comme un vieillard barbu de haute taille. Il était vêtu d’une tunique à capuchon ou parfois de peaux de bêtes. Il était chargé de surveiller les récoltes et les troupeaux. Pour s’acquitter de sa tâche, il lui arrivait de dormir sur un rocher près des animaux. Il chassait les voleurs et les prédateurs et connaissait bien sûr tous les secrets de la nature.

Tantugou se montre rarement aux humains. Néanmoins, on sait par Julien Sacaze (voir « secrets de village » de Castillon de Larboust) dans sa grande enquête de linguistique et de toponymie des Pyrénées, en 1887, que « la Vermoulue, la femme de Sajous de Jurvielle, a vu Tantugou trois jours de suite dans les bois de Trémesehoues, et il lui a parlé ».

S’il n’y a jamais eu de récit autour d’une sévérité ou de punition de Tantugou, les gens le craignaient et au fil du temps, il est même devenu dans ces vallées une sorte de croque-mitaine. Il n’est pas rare qu’encore de nos jours, une maman excédée par les bêtises de son enfant le menace de la venue de Tantugou.

Jurvielle légende tantugou

Episode 13/76 – Saint-Béat-Lez

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Connaissez-vous le joli petit village de…

Saint-Béat-Lez ?

Saint-Béat-Lez / Le transport des marbres et du bois

Les Archives départementales des Yvelines conservent un document tout aussi spectaculaire que peu connu, une dizaine de longues et belles cartes du XVIIIe siècle, dessinées et mises en couleur, représentant la Garonne, depuis sa source jusqu’à Bordeaux. Ces cartes du Cours de la Garonne, dressées entre 1716 et 1720, concoururent à l’une des opérations les plus spectaculaires de la mise en scène somptuaire du pouvoir royal : faire efficacement flotter les marbres pyrénéens jusqu’à Versailles.

En effet, devenu indispensable aux fastes de Versailles, le marbre des Pyrénées et notamment celui de Saint-Béat doit arriver facilement et sans encombre jusqu’au roi. De plus Colbert a besoin de bois pour la Marine et il choisit les Pyrénées pour en extraire un maximum. La Garonne est la réponse à tout !

L’ordre est clair et il faut s’organiser. Pierre de Lassus est nommé contrôleur des marbres des Pyrénées et demeurera à Montrèjeau, port fluvial à la jonction entre la Neste et la Garonne. Le périple des radeliers les menait ensuite jusqu’à Bordeaux.

Mais l’organisation reste difficile, en raison surtout de la méconnaissance des lieux et des difficultés qui s’y trouvent. En 1716, on envoie le meilleur cartographe du pays : Hyppolite Matis, géographe du roi afin de localiser et estimer les problèmes qui se posent sur la Garonne.

Fin 1719, Matis fut payé 1 300 livres « pour ses journées de dessinateur et fournitures de bois, chandelle, papier, plume, couleurs et pinceaux employés pour faire les cartes, plans et dessins des carrières de marbre des Pyrénées et du cours de la rivière de la Garonne, de la Neste et pour la navigation des voitures des marbres du Roi »

La reprise des chemins et la rectification des cours, d’après ses instructions, furent faites peu à peu, avec le concours des radeliers et des carriers, notamment pour « nettoyer et réparer » les rives ou faire sauter les roches gênantes dans le lit ou sur les abords de la rivière de Neste et du fleuve Garonne, ce qui augmenta la sécurité mais permit aussi d’augmenter la capacité des radeaux et du prix des grumes

 

Carte saint beat

 

 

VILLE ET CARRIÈRE DE SAINT-BÉAT, détail de la carte des sites marbriers pyrénéens ; H. Matis, 1719. A.D. Yvelines, A 404.

Source : Pour mieux faire flotter les marbres : « les cartes du cours de la Garonne» dressées en 1716-1720 par Hyppolite Matis, géographe du roi / Pascal JULIEN

Episode 12/76 – Génos

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Génos ?

Génos / La maison pyrénéenne

Dans les Pyrénées, la maison était le symbole de la famille et elle se plaçait finalement au-dessus des personnes. La maison devient une entité à part entière.

En effet, la maison est indivisible entre les héritiers et invendable par le chef de la maison (du moins moralement). Le mode de transmission de la maison ainsi que de tous les biens concernés (terres, matériel, animaux…) est appelé le « droit d’aînesse ». En fait, l’aîné de la famille, garçon ou fille devient le successeur unique et est chargé de protéger la maison et si possible de la faire fructifier.  Le fait de ne pas différencier les hommes et les femmes peut paraitre égalitaire, mais malheureusement ce n’est pas vraiment le cas. D’abord parce qu’il arrivait qu’on choisisse celui qui dans la fratrie avait le plus d’atouts 😊 et également parce qu’un seul dans la fratrie héritait de tout. Pas très égalitaire, tout ça !!! Les cadets avaient alors le choix soit de se marier avec une aînesse, soit de se mettre au service d’une autre maison ou enfin de s’exiler.

La maison peut contenir jusqu’à une douzaine de personnes : des anciens aux jeunes en passant par les neveux, cousins et domestiques.

Le droit coutumier veut que le chef de famille assiste aux assemblées de village (ancêtres des conseils municipaux) où sont traitées les décisions de la vie de la paroisse.

Chaque maison est personnalisée par un patronyme. Ce nom peut révéler une particularité géographique (ço de dessus = celle d’en haut), des noms de métiers (ço deth haurer = celle du forgeron), de surnom (ço deth cargo = escargot), des prénoms ou diminutifs (ço de Tran = celle de Bertrand). Dans le Comminges montagnard, on ne désignait pas les personnes par leur patronyme mais par leur prénom attaché au nom de la maison (Julie de pachera = julie de la passerelle)

En 2005, 3 habitantes du village de Génos ont retrouvé la quasi-totalité des noms des maisons de la commune. Il faut quand même préciser qu’elles ont « inventé » les noms des maisons très récentes. Ce document est consultable à la mairie de Génos.

Génos

 

Source : Isaure Gratacos Femmes pyrénéennes / Louis Assier Andrieu L’esprit de la maison pyrénéenne. Madame Montsérié, sa fille et Mme Pradère pour leur travail des noms des maisons de Génos

Episode 11/76 – Castillon de Larboust

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Castillon de Larboust ?

Julien Sacaze > Un génial chercheur

Qui connait Julien Sacaze ? Pour la plupart d’entre nous, c’est un illustre inconnu, pour certains un vague nom déjà entendu et pour d’autres une figure incontournable de notre territoire.

Né en 1847 à Saint-Gaudens, il faut que nous vous précisions que sa famille paternelle est originaire depuis très longtemps de Castillon de Larboust. Et même s’il obtient son bac à 16 ans et qu’il part faire des études de droit à Toulouse, il revient à Saint-Gaudens en 1872 pour s’inscrire comme avocat au barreau de la ville. Très vite, après avoir épousé une Luchonnaise, il se partage entre Saint-Gaudens pour son métier d’avocat et Luchon pour sa passion de l’archéologie et de l’histoire.

Très vite et en compagnie de son ami le préhistorien Edouard Piette, il va effectuer de nombreuses fouilles et ensemble, ils feront de nombreuses découvertes notamment dans la montagne d’Espiau ( un sujet dont nous reparlerons dans d’autres Secret de village mais pour l’instant chuuut…!) 😉

En 1880, après un voyage en Italie, il découvre l’épigraphie, une science nouvelle pour laquelle il va se consacrer pleinement en faisant plusieurs publications.

Entre temps, le 31 mai 1884, Julien Sacaze fonde à Saint-Gaudens la Société des études du Comminges. L’ensemble des membres de la société est essentiellement constitué d’hommes de loi, de propriétaires, médecins et professeurs. En 1885, cette Société publie sa première livraison de la Revue de Comminges (en 130 exemplaires). Cette société et cette revue existe encore aujourd’hui.

En 1887, il participe à l’Exposition internationale de Toulouse, en tant que membre du comité d’organisation de l’Exposition pyrénéenne. Pour cette occasion, Sacaze lance une grande Enquête de linguistique et de toponymie des Pyrénées, la fameuse enquête Julien Sacaze. Il est demandé aux instituteurs des départements pyrénéens : 1) la traduction dans l’idiome local de deux textes folkloriques, la légende de Barbazan et la légende de Tantugou ; 2) la liste des noms de lieux ; 3) la carte. Cette enquête est une œuvre monumentale, infiniment précieuse pour l’étude de la linguistique et de la toponymie du Midi pyrénéen.

En 1888, il fonde à Toulouse l’Association pyrénéenne et meurt brutalement, en novembre 1889, à 42 ans.

En 1922, son nom a été donné à une nouvelle société savante, l’Académie Julien Sacaze.. Elle a pour objet l’étude de toute question scientifique, littéraire ou artistique se rapportant aux Pyrénées centrales et plus particulièrement au Pays de Luchon ». Son siège social est toujours au Musée de Luchon

Voilà, vous avez fait connaissance avec Julien Sacaze, dont on a dit qu’« il tenait donc par des racines profondes à ce vieux sol du Comminges qu’il a tant aimé ».

Le saviez-vous ?  Qu’est ce qu’un épigraphiste : il s’agit d’un spécialiste qui étudie les inscriptions anciennes gravées sur différents supports : pierre, métal, bois, terre cuite… Son travail aide les archéologues et les historiens à mieux connaître les civilisations du passé

Julien Sacaze

Source : Revue du Comminges 1-2013, Sur les pas de Julien Lacaze (André Sangay)

Le site internet de  ETHNOPÔLE GARAE   http://www.garae.fr/

Episode 10/76 – Fos

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Fos ?

Fos et le traité Lies et Passeries du Plan d’Arem

Les Pyrénées centrales ont contribué à la notion de frontière. L’observation de ces montagnes et des lignes de crêtes ont accrédité le concept de frontière naturelle.

A l’origine, les contrats passés entre les montagnards ne sont que des « paix ». Par la suite, on remplace ce mot par « passeries » qui exprime le passage. Il est complété par le terme « lies » qui indique le lien scellé par le serment, le contrat et donc la paix. Mettant un terme aux exactions féodales, aux violences pour la possession ou l’usage des estives, ces accords instauraient un retour aux bonnes relations de voisinage.

Le 22 avril 1513, le « lies et passeries » du Plan d’Arrem est signé entre le Comminges (jusqu’aux portes de Toulouse) et le Val d’Aran afin de renouveler des accords plus anciens. Ces accords furent signés malgré la période de conflit entre la France et l’Aragon afin de rétablir la paix et les échanges économiques entre toutes les vallées voisines.

Pourquoi s’appelle-t-il le traité du Plan d’Arrem ? Tout simplement car il a été signé sur ce lieu-dit situé à la frontière franco-espagnole, au sud de Fos, juste avant le Pont du Roi et le val d’Aran.

Et nous ne résistons pas à vous résumer les deux premiers articles de ce traité qui en disent long sur le lien entre nos deux peuples :

Article 1 : Il s’agit de libre circulation d’hommes et de marchandises de part et d’autre de la frontière

Article 2 : les habitants de cet espace pourront continuer de commercer et de communiquer même en temps de guerre entre les deux couronnes de France et d’Aragon.

Le 20 avril 2013, une stèle a été inaugurée afin de commémorer les 500 ans du traité du Plan d’Arem en présence de tous les élus du territoire français comme espagnol. Cette stèle a été réalisée par l’artiste sculptrice Gloria Corona, native du Val d’Aran et commingeoise d’adoption. Et depuis, tous les ans, une journée commémorative est organisée par la Communauté de communes Pyrénées Haut Garonnaises et les autorités aranaises.

Si vous passez par-là, prenez le temps de vous arrêter pour admirer cette stèle et pour penser à ce premier traité européen. C’est quand même, quand on y réfléchie, assez extraordinaire.

Sources : Les mutations des lies et passeries des Pyrénées du XIVème au XVIIIème siècle Serge Brunet / le Revue du comminges tome 2 2013 René Souriac Traité Lies et passeries 

Stèle Fos

Photo : Communauté de Communes des Pyrénées Haut-Garonnaises

Episode 9/76 – Huos

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Huos ?

Nos villages regorgent de légendes et souvent elles essaient d’expliquer l’origine des noms des villages.

Quel drôle de nom que Huos ! Lors des repas de fêtes, de vendanges ou de pèle-porc, les vieux du village racontaient souvent l’origine du nom de Huos.

C’était un village sans nom et personne n’arrivait à se mettre d’accord pour en donner un. Un jour, les villageois se mirent d’accord. Ils allaient faire un repas avec tous et le premier qui prononcerait un mot, le donnerait comme nom. Chacun prit sa place et tous le monde mangea dans un grand silence. Tout à coup, on entendit de grands bruits et une chaise tomber. Un homme se prit la gorge et cria : u os ! u os ! en patois. Il fut donc décidé du nom du village 😊

Dans le livre « Toponymie du Haut Comminges » de Jacques Tesseire, on peut retrouver une semblable légende avec des variantes différence. Mais selon cet auteur, vraisemblablement, Huos viendrait d’Hunnoossu, domaine d’Hunnu, personnage aquitain avec le suffixe -ossu

Sources : Toponymie du Haut-Comminges de Jacques Tesseire et repas de village

Huos

Google images

Episode 8/76 – Trébons-de-Luchon

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Trébons-De-Luchon ?

Dans l’ouvrage du docteur Ernest Lambron (médecin et inspecteur-adjoint des Thermes de Luchon) intitulé « Les Pyrénées et les eaux thermales sulfurées de Bagnères de Luchon » publié en 1860 sont décrites les sources ferrugineuses de la région dont celles de Salles, Barcugnas, Castel-Vieil et plus particulièrement celle de Trébons de Luchon. C’est celle qui apparaît comme la plus abondante de la région. Il évoque son rôle thérapeutique et ses vertus médicinales contre le goitre et l’anémie et envisage même une exploitation sous forme de bains…

La plupart de ces sources appartenaient à des privés, celle de Trébons avait pour propriétaire Joseph Lauran dit Grognet, du village de CAZARIL. Située sur la montagne de CAZARIL, elle est éloignée d’environ 4 kilomètres du village.  Pour y arriver, il faut suivre la route de Bigorre ou de St Aventin ; prendre, après avoir dépassé le deuxième pont de quelques centaines de pas, le petit chemin qui monte à droite au village de TREBONS, passer au pied de l’église et suivre le sentier qui s’étend horizontalement sur le flanc de la montagne vers la tour de Castel-Blancat. On n’a pas fait 200 pas sur ce sentier qu’on trouve l’espèce de petite hutte en pierre et en bois dans laquelle cette source est renfermée. Son débit est considérable ; elle coule par un jet qui a plus de 2 centimètres de diamètre et sa température, de 11°, reste invariable, quelle que soit celle de l’air ambiant.

Le saviez-vous ? L’eau ferrugineuse, est une variété d’eau minérale facilement rouge. Ce phénomène se produit dans la nature lorsqu’une eau souterraine, très minéralisée et riche en fer, s’oxyde et s’oxygène en atteignant la surface. … Plus la durée de présence de cette eau est importante, plus l’eau se charge en oxyde de fer, et plus sa couleur rougit.

Source : Site participatif de la commune de Trébons-de-Luchon https://www.trebons-de-luchon.fr/

 

Trébons de Luchon

Site participatif Trébons de luchon

Trébons de Luchon

CCPHG

 

Episode 7/76 – Chaum

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Chaum ?

Un vautour trouve refuge sur une voiture de la DIRSO !

Drôle de rencontre le vendredi 4 octobre 2019, pour un patrouilleur en intervention sur la RN125. Un vautour s’est posé sur le capot d’un véhicule de la direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest. De nature très joueuse, il a décidé ensuite de changer de point de vue en s’installant sur une voiture de la gendarmerie. Cette aventure s’est très bien terminée pour lui, il a finalement été récupéré en bonne santé par une équipe de l’ONF.

Le Vautour fauve

C’est un des plus grands rapaces de France. Il a un rôle naturel d’équarisseur de la montagne, puisqu’il est nécrophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit exclusivement de cadavres. C’est une espèce juridiquement protégée qui a bien failli disparaître en France, dans les années 1970. Dû au changement de réglementation concernant les décharges en Espagne au cours de l’année 2007, on constate une arrivée massive des vautours fauves dans les Pyrénées françaises.

Sources : Sites de France bleu, 20 minutes, La République des Pyrénées

Vautour

Facebook Gendarmerie de la Haute-Garonne

Episode 6/76 – Melles

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Melles ?

Il se passe toujours quelque chose à Melles …

Il se passe tout un tas de choses dans ce petit village à flanc de montagne, situé à la frontière franco-espagnole.

A Melles, sont régulièrement organisées des journées citoyennes, mais aussi la sortie d’un carnet de timbres, une confrérie des Saouméts, la rénovation de la cabane de Sestagnous, la création d’une zone de bivouac éco-responsable et récemment le création de tee-shirts…

Mais qui dit Melles dit Ours, en effet, le village est à l’origine de la réintroduction d’ours bruns dans les Pyrénées Centrales, avec l’implantation d’un mémorial de l’ours, devant le couloir où ont été relâchés Ziva, Mellba et Pyros.

Vous savez quoi ? : En 2013, des scènes d’un film animalier ont été tournées à Melles avec Jean-Philippe Roman et l’ours « Shadow ». Ce tournage a été réalisé dans le cadre du documentaire « Le Plus Beau Pays du monde » diffusé sur France Télévision.

Le réalisateur Jacques Malaterre (à qui l’on doit notamment « L’Odyssée de l’espèce ») présente la faune et la flore de la France. Jean-Philippe Roman, dresseur préféré du cinéma français a participé au tournage ainsi que l’ours « Shadow » mastodonte de 800 kilos, qui a exercé ses talents d’acteur dans de nombreux films de cinéma, téléfilms et publicités.

Texte : Sources du site internet de la Mairie de Melles

Photos Mémorial de l’ours de Pays de l’ours-Adet/A. Reynes

Melles memorial

Episode 5/76 – Bourg d’Oueil

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Bourg d’Oueil ?

Arnica Montana, une plante médicinale connue des Pyrénées centrales.

L’arnica, vous connaissez ? Aujourd’hui on la trouve en baume, en crème ou en granules contre les coups ou les douleurs musculaires.

L’arnica est une plante facile à identifier dans nos montagnes, ses fleurs jaunes sont assez significatives. Tout comme les rhododendrons et les myrtilles, l’arnica adore les pelouses acides et les pâturages en altitudes. Et nos grands-mères et arrières grand-mères notaient précieusement les recettes de décoctions, macérations, cataplasme et infusions à base d’arnica.

En effet, cette plante est connue depuis au moins le Moyen Age pour soigner les commotions et ecchymoses, apaiser les toux, purger les nez et éloigner les poux !!! Mais attention, cette plante est fortement toxique et à forte dose pouvait être fatale.

Dans les montagnes du sud du Comminges, l’arnica pouvait porter des noms différents. On en trouvait beaucoup au-dessus de Bourg d’Oueil et au village on l’appelait « tabacària » car elle pouvait remplacer le tabac. Si vous partez en balade dans les pâturages sur les hauteurs de Bourg d’Oueil et que vous découvrez cette jolie fleur, ne la cueillez pas, elle est protégée. Pensez plutôt à la prendre en photo, elle est si mignonne 🙂

Source La revue du Comminges2017-2 Chroniques de Robert Pujol

arnica bourg d'oueil

Episode 4/76 – Seilhan

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Seilhan ?

Pour la grande majorité des habitants de notre région, il est un lieu-dit très connu. Il se situe à la sortie du rond-point de la bretelle d’autoroute A64, à la croisée des chemins entre Gourdan-Polignan, Huos et Seilhan. Il s’agit du « Bazert » !

Savez vous que « Baesert » est une divinité typique du piémont pyrénéen ? Il pourrait avoir été le dieu « sanglier » selon une gravure sur un autel votif retrouvé sur la commune de Seilhan.

Bien sûr, le Bazert a toujours été un carrefour important et jusqu’à la 2ème moitié du 18ème siècle, la route qui était empruntée et qui venait d’être achevée par l’Intendant d’Etigny (tiens tiens, ça nous dit quelque chose…^^) allait de Saint-Gaudens jusqu’à Montréjeau et passait ensuite par le Bazert en direction de Bagnères de Luchon. En 1759, il fut décidé la construction d’un nouveau chemin allant de Valentine à la croix du Bazert. Ce chantier paraissait bien inutile même aux yeux de l’intendant d’Etigny.

Mais l’évêque du Comminges qui résidait au château d’Alan (près de Martres Tolosane) exigeait une route facile qui le conduirait à Saint-Bertrand de Comminges. Il fallut attendre la mort d’Etigny en 1767 pour que commence le chantier de cette nouvelle route.

Mais cette construction provoqua un conflit avec la population…

Pour connaitre la suite de cette histoire, il vous faudra attendre notre prochain épisode de secrets de villages à Ardiège 😊

Source : Extrait du site des éditions du Trente Mai, spécialisés dans les balades mythologiques

Communautés rurales et pouvoirs en Gascogne au XVIIIe siècle de Maurice Bordes

Site internet de la commune de Seilhan

Seilhan secrets de Village

Episode 3/76 – Marignac

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Marignac ?

« Bien des enfants sont nés à Marignac !»

Le 25 janvier 1954, la clinique d’accouchement « les Bengalis » voit le jour à Marignac. Elle fût créée par Mme Eugénie Boyer et sa sœur, toutes deux sages-femmes.

Avant d’être installée aux « Bengalis », Eugénie Boyer pratiquait les accouchements à domicile. Elle se déplaçait alors avec les moyens de transport de l’époque : le tramway entre Marignac et Fos, parfois le ramasseur de lait, parfois en auto-stop même si les véhicules étaient peu nombreux. Après le départ de Mme Boyer, c’est Mme Abraham qui prit la relève et la direction de la maternité jusqu’à sa fermeture le 27 juin 1975.

Au total, c’est 1968 bébés qui ont vu le jour aux Bengalis, au cœur du village de Marignac et leurs mamans venaient de Luchon ou encore de Montréjeau, la vallée de la Barousse et même du Val d’Aran. Ça reste entre nous, mais notre petit doigt nous a dit qu’une membre de l’équipe de Pyrénées 31 Tourisme est née aux Bengalis… Qui cela peut-il bien être ?

Source : Mairie de Marignac

Photo ALIX Maternité Marignac

Episode 2/76 – Poubeau

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Poubeau ?

« Le Calhou d’Arriba Pardin »

Dans les vallées du Larboust, d’Oueil et des hautes vallées luchonnaises, il existe des pierres au pouvoir magique et fertilisant, dont une très connue à Poubeau : le Calhau d’Arriba Pardin, c’est-à-dire le caillou en haut de la prairie.

A mi-chemin entre le monde cultivé et la montagne sauvage, les rites païens et le culte religieux, ce mégalithe (bloc dressé) était le lieu de rituels très étranges.

Le soir du Mardi Gras se déroulait la fête des Gagnolis (glappissements) : les jeunes hommes du village montaient en file indienne vers le rocher en poussant des aboiements. Ils allumaient un feu de joie et faisaient une farandole un peu « Holé Holé » autour de la pierre. Les femmes en quête de maternité venaient frotter leurs ventres contre ce « calhau ».

A partir de 1850, le curé de la paroisse s’insurgea contre ces pratiques et décida d’y mettre un terme et de faire oublier ces rites sulfureux. Il fit sceller une croix sur une partie du rocher et l’autre partie disparut. Pourtant, selon certaines rumeurs, cette pierre exerce encore aujourd’hui son pouvoir magique sur les femmes en manque d’enfants 😊.

Source : le Revue du Comminges 2017-2 Mathieu Fauré La Saint-Jean en Pays de Luchon : de feu, de pierre et d’eau

Site Internet T4T35 Mégalithes du monde

Megalithe poubeau

Episode 1/76 – Saint-Pé-d’Ardet

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Saint-Pé d’Ardet?

Son lac, son église, sa chapelle et ses 148 âmes… 👨‍👩‍👧‍👦

Et bien, aussi incroyable que cela puisse paraitre, en 1881, on récence 555 habitants dans ce village des Frontignes et de nombreux commerces 🏣🛍  : un grand magasin de tissus, une librairie ecclésiastique, 4 magasins d’épicerie, une boulangerie, 3 boucheries, 3 auberges, 1 café et 1 restaurant.

On dénombre également des fabricants de chandelles, des forgerons, des serruriers, des maçons, des charpentiers, des charrons, des cordonniers, des tisserands, tailleurs…Cela paraît aujourd’hui complètement incroyable ! 🤓 Mais au fait, savez-vous ce qu’est un charron ? C’était un artisan qui fabriquait et réparait tous les véhicules avant la motorisation : charrues, charriots, brouettes… 😉👍

Extrait de la monographie de Saint-Pé d’Ardet – Archives départementales de la Haute-Garonne

Saint-Pé d'ardet