Jolies vallées de montagne autour de Luchon avec des églises romanes et de beaux villages aux accents pyrénéens.
En direction du col de Peyresourde, la vallée d’Oueil s’étend sur la droite jusqu’au Port de Balès, lieu de passage régulier du Tour de France. Toute la vallée, calme et reposante a su rester sauvage et naturelle. Afin de préserver tous ses charmes, les constructions sont désormais interdites, poussant ainsi à la rénovation des bâtisses et des granges. Du fait de sa forte concentration en cervidés, la vallée d’Oueil est également appelée la vallée aux biches. A l’automne, pendant la période du brame, on y entend les cerfs jusqu’en fond de vallée, ainsi que le bruit de leurs bois qui s’entrechoquent lors de combats. Le village de Bourg d’Oueil accueille la petite station de ski du même nom. Ouverte quelques jours par hiver, ses pentes font le bonheur des familles et des amateurs de luge.
En quittant la vallée d’Oueil en direction du col de Peyresourde, limite entre le département de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, on traverse la vallée du Larboust qui débute au niveau du village de Saint-Aventin. La route a été aménagée au XVIIIème siècle par une décision du baron Antoine Mégret d’Etigny. Tout comme dans la vallée d’Oueil, l’utilisation de la pierre comme matériau principal de construction donne un cachet particulier à tous ces villages de montagne.
De nombreuses églises romanes sont disséminées dans les vallées d’Oueil et du Larboust. À Garin, la chapelle de Saint-Pé-de-la Moraine, avec ses deux arcades jumelles et ses marbres gallo-romains date de la fin du Xème siècle. À Cazeaux-de-Larboust, l’église du XIème siècle présente des fresques du XVème siècle. Mais c’est très certainement à Saint-Aventin que l’on trouve la plus belle église romane des Pyrénées Centrales : construite aux XIème et XIIème siècles, elle porte de petits monuments gallo-romains encastrés dans ses murs.
Plus haut, la station de Peyragudes de part et d’autre du col de Peyresourde est formée par l’union des stations des Agudes (versant Haute-Garonne) et de Peyresourde (versant Hautes-Pyrénées). Elle offre 60 kilomètres de descente répartis en 17 pistes.
Au fond de la vallée du Larboust, après avoir traversé le village d’Oô, les granges d’Astau, à 1 139m d’altitude, sont le point de départ de nombreuses randonnées aux niveaux variés. Parmi elles, le Lac d’Oô est un haut lieu de balade pyrénéenne accessible par le GR10 après 1h15 de marche et 392m de dénivelé. Sa cascade de 275m de hauteur est une de ses principales attractions. Le sentier se prolonge ensuite vers les lacs d’Espingo et du Saussat et plus haut celui du Portillon.
L’eau du lac d’Oô traverse une galerie souterraine longue de 11,700 km. Après avoir circulé dans les conduites forcées cette eau alimente les turbines de l’usine hydroélectrique EDF. Mise en service en 1921, elle se situe à la sortie de Luchon en direction du col de Peyresourde. Les conduites, toujours en fonctionnement, sont d’origine. La centrale hydroélectrique joue un rôle de régulateur dans le système de production national et ne fonctionne alors qu’en fonction des besoins en électricité.