Site d’exception chargé d’histoire. Anciennement appelé Hospice du Port de Vénasque, ce bâtiment a vu défiler nombre d’artistes et de personnalités, de l’impératrice Eugénie au Président Vincent Auriol. C’est aussi le point de départ de nombreuses randonnées de tout niveau.
La construction de l’Hospice du Port de Vénasque, c’est ainsi qu’il était nommé à l’origine, remonte au 13ème siècle. Son objectif est d’accueillie et venir en secours aux pèlerins et aux commerçants qui risquent leur vie en hiver. Plus tard l’aménagement du chemin du Port de Vénasque, a été réalisé afin de permettre l’accès à cheval. La dénomination d’ « Hospice de France » date, quant à elle, du 19ème siècle.
En 1858, grâce à l’ouverture d’une voie carrossable depuis Luchon, la compagnie des guides de Luchon, une des seules compagnies à cheval, y organise des promenades. C’est aussi le point de départ d’excursions prestigieuses. L’auberge est alors le passage obligé pour soigner les chevaux au retour des expéditions.
De l’Impératrice Eugénie, qui a laissé son nom au chemin menant au Cirque de la Glère, au Président Vincent Auriol, de nombreux hôtes illustres sont venus fréquenter ce lieu privilégié. La célèbre aviatrice et belle fille du Président, Jacqueline Auriol, y a également fait plusieurs séjours après son grave accident d’avion, ainsi que de nombreux artistes dans les années 60/70.
En 1938, la vieille auberge devient l’Hostellerie de l’Hospice de France, dirigée par Odon Haurillon guide de montagne et passeur durant la guerre. Elle devient alors célèbre pour son accueil, sa gastronomie, mais aussi pour ses 2 oursons, capturés par le maître des lieux en mai 1952, qui faisaient l’attraction des clients.
Fermée l’hiver, l’hôtellerie perd peu à peu son attrait. En 1976, la route est coupée par un éboulement, et Odon Haurillon meurt en 1978. Ce n’est qu’en 1988 qu’une nouvelle route, sur l’autre versant de la vallée est aménagée, la configuration géologique du terrain ne permettant pas l’utilisation de l’ancien tracé. Traversant de nombreux couloirs d’avalanche, cette route est fermée l’hiver. L’accès ne se fait alors qu’à pied par l’ancien chemin. La restauration de l’auberge et sa réouverture datent de 2009.
L’Hospice de France reste un site naturel privilégié, point de départ de nombreuses ascensions aux niveaux variés. Le chemin des chèvres est propice aux balades familiales. Par la vallée de la Pique, au terme de nombreux lacets, les plus expérimentés atteindront le Port de Vénasque, passage frontière avec l’Espagne. De là il est possible d’accéder entre autre au massif des Monts Maudits avec les pics de la Maladeta et de l’Aneto (plus haut sommet des Pyrénées à 3 404m d’altitude).
Sur la route, se trouve également l’Arboretum de Jouéou fondé en 1929 par le Professeur Henri Gaussens, avec une vaste collection d’arbres feuillus et résineux d’une grande richesse. Laboratoire scientifique, il accueille depuis plus de 10 ans chercheurs et étudiants de l’Université Paul Sabatier de Toulouse.
Randonner en montagne, même en basse altitude nécessite une certaine connaissance du milieu et un grand nombre de précautions. Pensez à contacter les professionnels et à consulter les prévisions météorologiques avant de partir.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter l’Office de Tourisme.