PLAN IGN
Outdoor
Vous voilà prêt à attaquer les routes et cols empruntés régulièrement par les coureurs du Tour de France – là où ont eu lieu des combat inoubliables, des défaillances, des attaques de légende….
Le sentier des eaux vives, élaboré par le CPIE du Jura, doté de panneaux explicatifs et boucle de randonnée proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr, vous fera découvrir l’importance de l’eau dans la vie du village de Ruffey-sur-Seille et le beau patrimoine associé : lavoir, scierie, moulin et moulin à huile. Le sentier passe au prieuré Saint-Christophe, site clunisien inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1988.
Cette boucle permet de découvrir le riche patrimoine bâti de Ruffey. Outre la présence de la Seille, ses murs de soutènement fleuris, le canal du moulin, les trois lavoirs, les deux moulins donnent au village un caractère bucolique. Trois châteaux, la maison natale du général Lecourbe, la maison du bailli, les maisons médiévales, les pignons à redents, le vieux pont, l’église dotée d’un beau mobilier et d’une riche statuaire font de la visite proposée un plongeon dans l’histoire.
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Point de départ de la boucle de randonnée proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr, le site clunisien du prieuré Saint-Christophe doit son origine à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon à laquelle Erménora, vierge consacrée à Dieu, donne en l’an 750 l’alleu quelle possède à Ruffey. Un prieuré y est bâti et, les terres étant nombreuses, il devient rapidement très riche, attirant la convoitise d’un petit seigneur féodal qui usurpe les biens pour en faire don à Saint-Marcel-les-Chalon, filiale de Cluny. Cette possession est confirmée en 1092 avec, en plus, la totalité des droits sur l’église Saint-Aignan. Démoli au 14ème siècle, rebâti au 15ème, le prieuré fait valoir les terres au profit de Cluny mais ne témoigne plus de vie conventuelle vers 1660.
Vendu comme Bien National à la révolution, il est transformé en exploitation agricole et les bâtiments subissent des dommages considérables : la chapelle devient grange, cave et fenil, les contreforts sont démolis, le vitrail muré et tous les murs badigeonnés au lait de chaux.
Acheté en viager en 1970 par le propriétaire actuel, les travaux de restauration commencent en 1980. À la réouverture de la fenêtre ogivale du chœur, les pierres taillées du remplage sont découvertes, ce qui permet de la rétablir dans son aspect initial. Les contreforts manquants sont reconstruits, la cave comblée, le sol de la chapelle dallé… Les travaux durent plusieurs années et les traces de couleur sous le badigeon des murs laissaient présager des fresques… Leur restauration fut confiée à un atelier spécialisé qui, durant six mois, retira le badigeon puis restitua ce qui apparaissait nettement, sans aucun ajout. Le résultat dépasse désormais toutes les espérances : fresques Renaissance, caissons en trompe l’œil, rinceaux, médaillons, griffons font de l’endroit un bijou dans un cadre de verdure.