Outdoor

Sur les routes du Tour de France

Vous voilà prêt à attaquer les routes et cols empruntés régulièrement par les coureurs du Tour de France – là où ont eu lieu des combat inoubliables, des défaillances, des attaques de légende….

Prudence !
Nous n'avons pas d'information sur la difficulté de ce circuit. Il se pourrait que vous ayez quelques surprises en chemin. Avant de partir, n'hésitez pas à vous informer un peu plus et à prendre toutes les précautions nécessaires. Bonne balade ! 🌳🥾

ViaCluny.fr variante par Morteau

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Martine Prenot-Guinard
Morteau
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Chemin de Cluny FCB
ViaCluny.fr
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Chemin de Cluny FCB
ViaCluny.fr
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Martine Prenot-Guinard
Morteau
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Martine Prenot-Guinard
Morteau, château Pertusier

Description

ViaCluny.fr est une composante des Chemins de Cluny, « Grand itinéraire culturel » du Conseil de l’Europe, parcourant les paysages inspirants et le patrimoine hérité de la prestigieuse abbaye de Cluny.

Ce nouvel itinéraire thématique constitue la jonction Est – Ouest entre deux grands axes des Chemins de Compostelle et remplit le vide existant entre des itinéraires actuels tels que la Via Jacobi et la Via Francigena, en traversant des territoires aux paysages surprenants et variés. Il offre aux randonneurs venus d’Allemagne et du Nord de l’Europe la possibilité de traverser l’arc jurassien pour rejoindre le chemin de Compostelle à Cluny puis continuer en direction du Puy-en-Velay. Il invite à la découverte d’un patrimoine culturel et artistique ainsi qu’au ressourcement.

ViaCluny.fr vous invite à partir sur les pas des bâtisseurs des sites clunisiens, entre Suisse et France, en passant par le massif du Jura et la Bourgogne.
ViaCluny.fr a été pensé pour permettre à chacun de profiter de cette aventure, que vous souhaitiez parcourir les 550 km de cet itinéraire de grande randonnée de Payerne à Cluny, ou simplement d’en emprunter quelques tronçons. Adeptes des balades tranquilles, des boucles à découvrir à la journée vous sont également proposées alors que vous, les curieux désireux de découvrir l’héritage clunisien et plus largement le patrimoine et les richesses des territoires traversés, trouverez également de quoi satisfaire vos envies.
Randonneurs avides de marche, de découvertes naturelles et culturelles mais aussi de ressourcement : posez vos pas dans ceux des pèlerins d’autrefois…

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Informations techniques

Marche
Difficulté
Modéré
Dist.
673 km
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PLAN IGN

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PHOTOS AERIENNES / IGN

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CARTES MULTI-ECHELLES / IGN

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TOP 25 IGN

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CARTE DES PENTES (PLAN IGN)

CARTE DES PENTES (PLAN IGN)

PARCELLES CADASTRALES

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CARTES AÉRONAUTIQUES OACI

CARTES AÉRONAUTIQUES OACI

CARTE 1950 / IGN

CARTE 1950 / IGN

CARTE DE L'ETAT-MAJOR (1820-1866)

CARTE DE L'ETAT-MAJOR (1820-1866)

CARTES LITTORALES / SHOM/IGN

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SCAN EXPRESS STANDARD / IGN

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SCAN EXPRESS CLASSIQUE / IGN

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OPEN STREET MAP

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GOOGLE MAP - SATELLITE

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GOOGLE MAP - PLAN

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GOOGLE MAP - HYBRIDE

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IGN BELGIQUE

IGN BELGIQUE

Point de départ

Lat : 46.7151Lng : 6.1914
Coordonnées copiées

Points d'intérêt et informations parcours

Image du circuit

Morteau

À trente kilomètres au nord de Pontarlier, le val de Morteau occupe un synclinal limité par des reliefs montagneux culminant entre 1 100 et 1 300 mètres d’altitude. Placé à quelques dizaines de mètres au-dessus du niveau de la rivière, un fond de vallée marécageux confère son nom au site de Morteau (Mortua Aqua).
Le nom de Morteau est cité pour la première fois en 1105. Les actes prouvent que le prieuré de Morteau existe alors, qu’il est connu comme un établissement dépendant de l’abbaye de Cluny et qu’Hugues de Durnes est son Prieur. L’histoire de Morteau et de sa terre a commencé.
La seigneurie est limitée par la Suisse, l’abbaye de Montbenoit, et les domaines de la maison de Montfaucon. Une communauté s’installe autour du prieuré et des villages s’établissent dans le val. Une charte est éditée en 1188 : elle dicte les droits du prieur. Pour les habitants, elle pose des limites à leur exploitation et interdit de gager les habitants pour les dettes du prieur et seigneur, ils sont mainmortables. Un château défensif existait au Mondey : il est incendié par les troupes françaises vers 1476 et ne sera pas reconstruit. À la fin du 16ème siècle, la famille Cuche bâtit un hôtel particulier dans le style renaissance, l’actuel château Pertusier (musée d’horlogerie). La famille Fauche bâtit également un hôtel particulier en 1590 ; Jean-Jacques Fauche de Domprel sera prieur de 1614 à 1662 et archevêque de Besançon. Le bâtiment endommagé dans l’incendie de 1683 est racheté et restauré par le prieur François Joseph de Grammont.
En 1600, les 12 000 habitants du val sont affranchis. Le val de Morteau, peu armé, mal défendu n’échappe pas aux destructions dues au passage de troupes du Duc de Saxe Weimar en 1639.
En 1650, alors que Jean-Jacques Fauche de Domprel est prieur, la voûte de l’église s’effondre. Elle sera reconstruite en étoile dans la tradition du gothique flamboyant : la clé représente en son centre les armes du prieur et tout autour les blasons des cinq quartiers du val de Morteau qui ont pris part aux travaux : la Grand’Ville, Grand-Combe, Montlebon, Villers-le-Lac et les Fins. Au début du 18ème siècle, les habitants de la Grand’Ville sont brouillés avec les moines : un jugement du parlement de Besançon leur donne le droit de partager l’église et d’avoir leur autel et leur curé, ce qu’ils font.
La Révolution rend les biens d’église à ses habitants mais les bâtiments ne sont pas en bon état et les moines vivent pauvrement. En 1791, l’hôtel particulier du prieur, acquis par la ville comme bien national, devient la maison commune. En 1946, un violent incendie ravage l’intérieur du bâtiment : il conserve cependant sa façade Renaissance et accueille aujourd’hui l’hôtel de ville.
En parallèle, la ville se développe et on voit apparaître au début du 18ème siècle les premiers horlogers. Pierre Bobillier acquiert une belle notoriété à Besançon et Augustin Simonin s’installe dans la Grand-rue à Pontarlier. Vers la fin du siècle, ils sont de plus en plus présents.
L’horlogerie devient une source de revenus importante pour les habitants du val, mais en 1836, à Morteau, le conseil municipal évoque la déperdition de l’horlogerie à cause des problèmes douaniers et constate avec peine que le cinquième de la population est indigent. Malgré l’opposition de l’administration des douanes, la municipalité trouve un appui auprès du préfet du Doubs pour créer une école d’horlogerie. Elle accueille une quarantaine d’apprentis, dont dix, « pris dans la classe pauvre jouissent de la gratuité ». Cette école a quand même eu le temps de former des horlogers comme les Wetzel qui vont donner avec d’autres une impulsion qui encouragera d’autres entrepreneurs à venir travailler à Morteau. La ville continuera par la suite cet enseignement. Pendant plus d’un siècle, la ville sera le fleuron de l’horlogerie française : cette activité est toujours présente de nos jours même, bien que moindre que par le passé. Le 16 décembre 2020, l’Unesco inscrit l’horlogerie et la mécanique d’art au patrimoine de l’humanité.
Impossible de ne pas parler de la qualité de la charcuterie de Morteau et surtout de sa saucisse. Forte de son passé prestigieux et de son décor naturel la ville peut maintenant se tourner aussi vers le tourisme : n’hésitez pas à prendre le départ pour la boucle de randonnée proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr.

Morteau

1
ARRIVEE

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1 Rue de la République 71250
1
Image du circuit

Pontarlier

Bien que située à plus de 800 m d’altitude, Ariolica (nom que portait alors Pontarlier) était une étape sur la voie romaine ; par la suite, elle constitua une halte sur la route des pèlerins de Saint Bénigne de Dijon à Saint Maurice d’Agaune en Valais (Suisse). Au 11ème siècle, le prieuré Saint-Étienne, établissement clunisien dépendant de Baume-les-Messieurs, est alors implanté sur le Faubourg Saint-Etienne, à l’entrée de la ville.
À l’époque médiévale, Pontarlier était entourée de remparts percés de deux portes principales permettant d’accéder à la ville. Malgré ce système défensif, Pontarlier est pillée et incendiée en 1639 par le duc de Saxe-Weimar.
En 1736, un incendie détruisit une grande partie de la ville : pour sa reconstruction, on fit appel à Jean Claude Eléonore Le Michaud d’Arçon, général d’armée spécialisé dans les fortifications. Il rebâtit et aligna les maisons de la Grand-Rue, détruisit les vestiges des remparts et construisit la porte Saint-Pierre, à laquelle ont été ajoutés par la suite une horloge et un clocheton. De cette époque, subsistent des hôtels particuliers et la place Saint-Bénigne.
N’hésitez pas à entrer dans l’église Saint-Bénigne pour voir la Vierge noire, de superbes vitraux d’Alfred Manessier et écouter le son des cloches d’Humbert, fondeur de Morteau. Au hameau des Etraches, la chapelle Saint-Antide vaut également le détour. En vous promenant sur ViaCluny.fr, vous verrez aussi le portail de l’ancien couvent des Annonciades et, bien sûr, laissez-vous tenter par une absinthe : Pontarlier en est la capitale et le musée vous raconte son histoire.
Et n’hésitez pas à découvrir la ville, ses abords et le fort de Joux en empruntant la boucle de randonnée dédiée.

Pontarlier

2
DEPART

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1 Rue du Mondey 25500
2
Image du circuit

Lac de Saint-Point

25160 MALBUISSON

3
ARRIVEE

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19B Rue d'Avril 71250
3
Image du circuit

Mièges

Mièges est cité vers 800 dans les possessions de l’abbaye suisse de Saint-Maurice d’Agaune, puis dépend de l’abbaye de Saint-Claude. En 1085, il devient prieuré de Cluny par donation de Gaucher de Salins, Cluny ayant pris l’initiative de créer des prieurés dans le diocèse de Besançon.
Avec l’installation des Chalon à Nozeroy, Mièges va prendre de l’importance et devient la paroisse de Nozeroy et d’une trentaine de villages environnants, seule paroisse du Val de Mièges.
À côté du prieur, curé primitif, un curé porte le titre de « Doyen des Montagnes » au 13ème siècle mais le prieuré n’est guère important et regroupe les plus souvent trois moines dont le prieur : en 1300, le prieur est seul et en 1336 un des moines est usurier ! Mièges perd par la suite de son autonomie et de son rayonnement au profit de la collégiale Saint-Antoine de Nozeroy, mais reste l’église-mère d’une vaste paroisse.
Comme vous pourrez le constater en empruntant ViaCluny.fr, l’église actuelle de Mièges s’impose dans le paysage. Reconstruite à plusieurs reprises depuis le Moyen Âge, elle possède un porche remarquable dont les sculptures, mêlant des éléments du répertoire décoratif du gothique flamboyant et des motifs Renaissance, évoquent de façon très vivante la vie quotidienne au 15ème siècle. A l’intérieur, il faut voir la chapelle des Chalon avec son incroyable voûte à clés pendantes et le très riche mobilier.
A deux pas de l’église, l’ermitage de Mièges accueillait les pèlerins venus honorer Notre-Dame de Montaigu : c’est toujours un haut-lieu du culte marial dans le Jura et un lieu d’accueil.

Mièges

4
CLUNY

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19B Rue d'Avril 71250
4
Image du circuit

Poligny

L’histoire et l’évolution de Poligny sont intimement liées à sa position entre plaine et plateau, sur de très anciens chemins. Les ressources du sous-sol, (gypse, sel, marbre de Miéry) celles des sols favorables à la viticulture, à l’agriculture, à l’élevage et à la sylviculture, et le dense réseau des ruisseaux ont généré une profusion de mises en valeur à Poligny.
La ville et ses environs conservent un ensemble d’architecture médiévale parmi les plus remarquables de Franche-Comté : les anciens prieurés clunisiens Notre-Dame-de-Mouthier-Vieillard (11ème-13ème siècles) et Notre-Dame de Vaux (13ème siècle), Notre-Dame des Jacobins (13ème siècle) et surtout la collégiale Saint-Hippolyte, édifiée entre 1415 et 1440 dans une harmonie sublime. Colette de Corbie trouva auprès du duc Jean sans Peur le soutien qui permit à une communauté de Clarisses de s’implanter dans la cité, Poligny dépendant en effet au Moyen Âge des ducs-comtes de Bourgogne. Administrateurs hors pair, amis des arts, ils offrirent à la ville des monuments exceptionnels pour lesquels ils firent appel aux plus grands artistes de l’époque et développèrent également un vignoble de qualité.
Plus tard, la ville, centre administratif et judiciaire, connut un renouveau et une extension dont témoignent de nombreux hôtels particuliers, donnant une grande unité au centre-ville qui abrite également une série de belles fontaines et quelques statues intéressantes. Capitale du Comté, elle accueille la Maison du Comté et est le point de départ d’une boucle de randonnée proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr la reliant à Vaux-sur-Poligny.

Poligny

5
CLUNY

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19B Rue d'Avril 71250
5
Image du circuit

Vaux-sur-Poligny

En 1020, le premier comte de Bourgogne, Otte-Guillaume implante le château de Poligny à Grimont et fonde un petit monastère à Vaux. En 1029, son fils Raynaud donne cette cella à Cluny : ainsi commence l’histoire clunisienne de Vaux. Au 12ème siècle, le prieuré de Vaux, dont dépend celui de Montrond, est le premier du Jura par ses revenus et accueille 15 à 18 moines dont les prieurs sont nommés chambriers pour la province clunisienne d’Allemagne. En 1479, les troupes de Louis XI brûlent le prieuré, reconstruit en gothique flamboyant. Antoine de Roche († 1505), l’un de ses profès, deviendra grand prieur de Cluny et fondera à Dole le collège Saint-Jérôme pour former les moines clunisiens. Après les troubles du 17ème siècle, les bâtiments du monastère qui suit la stricte réforme bénédictine de Saint-Vanne sont reconstruits dans le style mauriste. Fermé à la Révolution, il abrite dès 1820 un séminaire avant de servir d’hôpital militaire en 1917, de rouvrir dès 1922 comme séminaire puis, de 1962 à 2009, comme collège privé !
De cette histoire mouvementée, Vaux garde d’impressionnants bâtiments dont les toitures aux tuiles vernissées surmontées de frises en fonte de Baudin illuminent la reculée de Vaux. Des éléments architecturaux et sculptés intéressants méritent le détour, comme la chapelle, propriété de la commune de Vaux, ainsi que le château : à découvrir en empruntant la boucle de randonnée reliant Vaux et Poligny proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr.

Vaux-sur-Poligny
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Baume-les-Messieurs

Impossible d’oublier l’impression ressentie en arrivant à Baume-les-Messieurs tant tout est démesuré ici. Blottie au fond de la vallée entre de hautes falaises, l’abbaye paraît bien minuscule, et pourtant…
Les grottes ont été fréquentées par l’homme dès la Préhistoire mais il faut attendre 869 pour que le nom de Baume apparaisse dans les textes : Lothaire II, roi de Bourgogne, confie alors à l’archevêque de Besançon la cellula de Baume et l’abbatiola de Château-Chalon. En fait, les récentes recherches archéologiques conduites à Baume révèlent que les bâtiments conventuels du haut Moyen Âge étaient déjà d’importance, avec des fenêtres ornées de vitraux aux motifs géométriques : le monastère a-t-il été fondé, comme Gigny et Cluny, dans un domaine préexistant ? En tout cas, Bernon, abbé de Gigny, fait entrer Baume dans l’histoire lorsqu’il en reçoit en 890 la cellula. Selon la tradition, c’est avec six moines de Gigny et six de Baume qu’il partira fonder Cluny en 910.
L’abbaye de Baume a toujours cherché à marquer son indépendance par rapport à Cluny : puissante, bien dotée, elle passe en commende au 15ème siècle. Ses abbés successifs ont procédé à de nombreuses campagnes de construction et embellissements : l’état actuel de l’abbaye donne une bonne idée de l’articulation des espaces nécessaires à la vie des moines et les vestiges d’un décor fastueux, une statuaire de grand qualité, un retable remarquable offert par la Ville de Gand vers 1525 rappellent la splendeur passée de cette abbaye sécularisée en 1759. Les bâtiments sont désormais partagés entre divers propriétaires, publics et privés.
Autour de l’abbaye, les bâtiments du village conservent le souvenir des activités agricoles qui ont longtemps été indispensables à la vie des hommes. Durant des siècles, les paysans du plateau empruntaient le sentier très raide des Échelles de Crançot pour amener moudre leurs céréales au moulin banal de l’abbaye. Les touristes utilisent aujourd’hui ce chemin escarpé pour atteindre les belvédères d’où le regard plonge dans la reculée parcourue par le Dard qui jaillit des grottes en cascades et actionnait autrefois de nombreux moulins.

Baume-les-Messieurs aime les légendes… La chanson « Les trois cloches », immortalisée par Edit Piaf et les Compagnons de la chanson, qu’une légende tenace dit avoir été écrite à Baume-les-Messieurs, est en fait inspirée d’un chant populaire des montagnes du Valais. Elle a été écrite en 1939 en Suisse par le chansonnier Jean Villard, dit Gilles, qui n’est jamais venu à Baume-les-Messieurs. Dommage ! Il aurait dû : il aurait sans doute été impressionné ! Un site à découvrir en parcourant la boucle de randonnée associée proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr.

Baume-les-Messieurs
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Châtel, Gizia

Dans la commune de Gizia, dont elle domine le village, la colline de Châtel a été marquée par la présence des Bénédictins de Gigny de 974 à 1359 puisqu’une donation de Manassès III de Coligny fait de Châtel un prieuré bénédictin lié à l’abbaye de Gigny. L’abbaye de Cluny nomme alors « le prieur de Châtel », un moine de Gigny, tandis que l’église Saint-Etienne de Châtel devient le siège d’une vaste paroisse.
Après avoir abrité une communauté religieuse accueillant des retraites dans ce lieu calme, Châtel se cherche actuellement une nouvelle vocation… Laissez-vous guider par la boucle de randonnée proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr, au départ de ce site…

Gizia
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Gigny-sur-Suran

Monastère en pleine activité, fondé en 885 par Bernon, un noble bourguignon, Gigny fournit les premiers moines et l’abbé de Cluny en 910. En effet, le duc Guillaume d’Aquitaine invite Bernon à fonder un monastère dans sa villa des bords de la Grosne : Cluny. Selon la tradition, Bernon associe six moines de Gigny et six de Baume à cette fondation ; Cluny allait devenir le centre le plus important de la chrétienté médiévale.
Au fil des siècles, les relations avec Cluny évoluent, Gigny devenant un simple prieuré mais conservant dix-huit prieurés et cinquante cures lui apportant des bénéfices. Des fouilles archéologiques ont permis d’en savoir un peu plus sur l’histoire de ce lieu emblématique.
L’ensemble de l’abbaye, autrefois enclose d’un mur de clôture, est classé au titre des Monuments Historiques. L’église a fait l’objet de restaurations importantes qui lui ont redonné sa grandeur passée. L’intérieur de l’édifice est très sobre. Les vitraux du 19ème siècle dialoguent avec ceux, très contemporains, commandés dans les années 1950 au grand peintre verrier Jacques Le Chevallier. On remarque aussi dans l’édifice des modillons sculptés, dont plusieurs têtes de bovins : faut-il y voir un écho au culte de saint Taurin, dont les reliques ont été accueillies à Gigny vers 919-925, permettant ainsi le développement de pèlerinages ? À l’extérieur, sous le toit, courent des modillons sculptés appartenant à la reprise du voûtement du 12ème siècle, caractéristiques du courant populaire qui s’est manifesté en Franche-Comté à cette époque.
L’abbaye a été sécularisée en 1760. Plusieurs beaux bâtiments subsistent et conservent leur aspect d’alors : maisons du chapitre, du chambrier et du prieur. La fontaine, autrefois sur la place du Chapitre, se trouve désormais sur la place du village, entourée des façades des nombreuses boutiques et ateliers d’artisans qui l’animaient encore au début du 20ème siècle. Un sentier du patrimoine doté de panneaux didactiques, ainsi qu’une boucle de randonnée à la journée proposée en parallèle de l’itinéraire de ViaCluny.fr, permettent d’approfondir la visite de ce village dont la structure est encore fortement marquée par les bâtiments de l’abbaye et dont de nombreux détails méritent le détour.
Le terroir de Gigny possédait autrefois un vignoble dont les fosses de plantation ont été retrouvées à l’occasion de fouilles archéologiques. L’historien de Gigny, Bernard Gaspard, indique qu’en 1788 les moines de Gigny tiraient de bons revenus de leurs vignes. Aujourd’hui l’élevage est destiné à la production de lait à Comté.

Gigny-sur-Suran
Image du circuit

Blanot

À une dizaine de kilomètres de l’abbaye de Cluny, dans les monts du Mâconnais, le domaine rural de Blanot succède à la villa donnée en 927 par Liébaud et Doda de Brancion à l’abbaye de Cluny. Un cellerier et un prévôt clunisiens y sont installés au 11ème siècle.
Le village actuel par lequel passe ViaCluny.fr reste organisé autour de l’église Saint-Martin et des bâtiments contigus : celui du 15ème siècle dit « prieuré », où logeaient probablement les gestionnaires du domaine clunisien, est séparé de l’église par une porte cochère, autrefois porterie du domaine.
Non loin de Blanot, au sommet du mont Saint-Romain, l’oratoire dédié au saint éponyme a été un lieu de repos et de méditation, fréquenté entre autres par l’abbé Pierre le Vénérable au 12ème siècle. Si rien ne subsiste de l’ermitage, le panorama que l’on découvre s’étend au Clunisois, au Mâconnais et au Châlonnais.

Blanot
Image du circuit

Abbaye de Cluny

Au début du Xe siècle, naît en l'Église catholique la volonté de réformer l'ordre monastique. Cette restauration s'appuie sur la Règle de saint Benoît, un règlement qui régit dans ses moindres détails la vie monastique, pour respecter l'observance. Cette Règle initiée par saint Benoît de Nursie au VIe siècle connaît un important développement, notamment grâce à l'action de Benoît d'Aniane trois siècles plus tard. Mais elle est limitée par les traditions qui se développent dans les abbayes, et par la méconnaissance de la Règle. Cluny va alors s'imposer en groupant un nombre croissant de couvents, et va devenir le centre du plus important ordre monastique du Moyen Âge, rayonnant sur toute l'Europe.

14 Rue municipale 71250 Cluny

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