Sur les routes du Tour de France

Initiative de la "Coopérative de boulangerie de Saint Claude de Diray", les boites à pain sont une autre spécificité de la commune. Souvent confondues avec des boîtes aux lettres, ces petits coffres servaient à la distribution du pain à domicile. En échange de jetons correspondants à la quantité de pains désirée, un employé de la coopérative distribuait le pain directement chez les clients.
De 1910 à 1976, date de la dissolution de l'association, la coopérative de boulangerie a été une véritable institution dans la commune.

Bien qu’il en existe plusieurs en plein cœur de la commune, il ne s’agit pas d’un nouveau mode d’habitation. Cette construction en bois offre pourtant de très beaux volumes, mais son aménagement intérieur reste assez sommaire pour y vivre à l’année. Le système de ventilation naturelle basé sur des panneaux à lattes a largement fait ses preuves, et régule tant l’hygrométrie que la température intérieure. Non, en réalité c’est un ancien séchoir à tabac, témoin d’une activité importante de la région débutée après la 1ère guerre mondiale, avant de péricliter dans les années 1980. La culture était si encadrée par l’administration que certains producteurs se souviennent avoir planté 10 pieds de tabac de trop et se voir obligés de les arracher.

Retrouver le lieu d’implantation des anciens commerces du village n’est pas chose facile. Pourtant en 1920, il y avait près de 60 commerçants et artisans bien répartis sur toute la commune. A noter qu’aucun des commerces actuels ne se situe à l’emplacement de l’un d’entre eux. Le bâti ancien est cependant toujours présent, mais l’activité s’est déplacée vers le nouveau centre du village. A l’époque il y avait 3 boucheries, 2 courtiers en vin, 3 charrons, 1 tisserand, 1 tailleur pour homme, une vinaigrerie,… et pas moins de 5 cafés comme celui de la Bonne-Dame, qui fait référence à la statuette de la vierge juchée au-dessus de la devanture de la maison d’à côté. Avant d’être un café, c’était une salle de réunion pendant la Révolution.

Commune d'agriculteur, Saint-Claude de Diray compte de nombreuses portes cochères pour les charrettes et autres machines agricoles. Le passage est très souvent protégé par des bouteroues servants à protéger les angles des murs des engins. La plupart du temps, les portes cochères sont accompagnées d'une porte piétonne pour les personnes.

La « Rue Barrée » : une rue pas comme les autres. Plus qu’un lieu de passage c’est avant tout un lieu de vie. D’après l’histoire locale, elle tire son nom d’une coutume qui consistait une fois par an à barrer la rue pour y faire la fête : ses habitants auraient-ils inventé la « fête des voisins » avant l’heure ? Tout porte à penser que dans ce hameau bien vivant du village de St Claude, rien n’est tout à fait comme ailleurs et que l’esprit de quartier y est  plus que développé. Il existe même l’équivalent d’un comité des fêtes propre au quartier : la « Fraternelle de Morest ». Son mode de fonctionnement est inchangé depuis sa création au début du 20ème siècle : il faut impérativement être un habitant de Morest pour y adhérer.

La commune de Saint-Claude est caractérisée par l'implantation de ces habitations le long d'un axe principal, parallèle à la Loire (aujourd'hui rue de la Mairie) et d'axes secondaires perpendiculaires. Les rues anciennes de Saint-Claude sont étroites et fermées par les murs des habitations autrefois à destination agricoles. La Petite Rue de Morest illustre bien cette implantation du bâti ancien perpendiculaire aux axes de communication.