PLAN IGN
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Vous voilà prêt à attaquer les routes et cols empruntés régulièrement par les coureurs du Tour de France – là où ont eu lieu des combat inoubliables, des défaillances, des attaques de légende….
L'histoire de l'homme n'est jamais éloignée de l'histoire de l'eau. Pour le comprendre partez de la Gare de Don, de la Gare de Seclin ou du Parc Mosaïc classé jardin remarquable et suivez un parcours bucolique à travers les communes Gardiennes de l’eau ; territoire dans lequel la protection de la ressource en eau potable, richesse du territoire est renforcée. Le long de ces 30km, vous pourrez découvrir les parcs de la Deûle, le canal de Seclin, le Patrimoine Hospitalier et Religieux de Seclin, les Ansereuilles, d'anciens marais et de zones humides, l'Église Saint-Martin et l'Hôtel Échevinal de Noyelles-les-Seclin. Découvrez "l'Eau-lution" tout en pédalant à travers des paysages insoupçonnés et les communes gardiennes de l'eau. Une aventure pour méditer sur l’omniprésence d'un bien si précieux. À vélo vers l'eau-delà !
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PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
En 1854, Seclin possède 8 filatures qui nécessitent un apport important de charbon nécessaire au fonctionnement des fileuses à moteur à vapeur. L’acheminement par voie ferrée étant insuffisant, un groupement d’industriels seclinois a alors l’idée d’acheminer le charbon par voie fluviale.
Il dépose une demande auprès de la ville afin d’obtenir la concession d’un canal à creuser entre Seclin et la Deûle qui est la voie navigable la plus proche de Seclin.
C’est l’ingénieur Bollaert qui, dès 1856, sera chargé de sa création. Soit, 5 km de long, 6 mètres de large, 3 ponts, un port d’acheminement, un bassin de revirement et de deux gares.
Avec les travaux de mis à grand gabarit et l’aménagement du Parc de la Deûle, territoire de la Gîte, anciennement marais communal, le paysage a totalement changé de physionomie. Le canal, exploité à la navigation jusqu’en 1970, est aujourd’hui préservé en zone frayère où les 280 platanes le long des berges, âgés de 150 ans, sont classés arbres remarquables depuis 2006.
Le premier pont, en partant du cul du canal a longtemps été le chemin emprunté par les Postillons entre Amiens-Talmas et La Porte des Postes à Lille. Ces anciens facteurs à cheval, relayaient le courrier tous les 20 à 30 km. Soit tous les 7 lieux (un lieu = 4.228 km).
Les postillons étaient chaussés de bottes permettant un maintien et une protection des jambes en cas de morsures de chiens ou de chutes de cheval. La légende parlera alors de bottes de 7 lieux permettant d’avancer en enjambées de 7 lieux.
L’église Saint Martin trouve son origine, au tournant des XIIe et XIIIe siècles, et ne présentait alors qu’une seule nef. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, vraisemblablement pour des raisons démographiques, qu’elle adopta cette forme « hallekerque » à trois nefs.
Les travaux durèrent assez longtemps car sur de nombreux plans compris entre le XVIIe et le XVIIIe, le clocher alterne sa position soit en porche ou au milieu de l’église entre la nef et le chœur. L’église fut sauvée en 1965 dans le cadre de l’émission « Chef d’œuvres en péril ».
Saint Martin offre quelques trésors à l’heure où Houplin vivait à l’heure de la Flandre espagnole entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle comme ce bas-relief d’une Vierge en Majesté ou, dans le choeur, les médaillons vitraux et les têtes de poutre sculptées.
Construit en 1770, l'hôtel échevinal de la commune servait d'assemblée pour les échevins, de palais de justice, de prison et de contrôle du commerce et taxations. Les deux petites cellules se trouvant sur le flanc droit de l'édifice.
L'hôtel, classé aux monuments historiques, fut la mairie de la ville jusqu'en 1976.
Le seigneur Louis Séraphin de Chambge :
Lors de la construction de l'édifice, "le droit de cloche" constitue un attribut de la commune au même titre que la décision d'emprisonnement ou le droit de lever les impôts. Ce droit permet également de régler les horaires de travail des ouvriers ou d'avertir la population de décisions civiques.
LC' est le seigneur Louis Séraphin de Chambge (1732-1797), êtit-fil de Séraphin de Chambge (1622-1697), lui-même issu d'une famille bourgeoise tournaisienne qui sera décoré du titre de chevalier par Philippe II d'Espagne et mayeur de la commune qui accepta de financer la cloche à la condition que les riches manants offrent la corde.
Précisons que cette décision fut mise en valeur en 1981 par la création du géant de la commune visible dans le hall d'entrée de la mairie.
La ville d’Emmerin accueille sous ses pieds un gigantesque terrain calcaire stockant jusqu’à 6 600 m3 d’eau de source par 24 heures. Ceci grâce au « Tun », gigantesque réservoir naturel de 19 km de long et de 8 km de large aussi appelé « champ captant » qui offre une eau potable de très bonne qualité.
Trois sources sont exploitées : Cressonnière, Billaut (celle en face de vous) et Guermanez reliées à 8000 mètres de galeries.
L’eau est ensuite pompée pour être conduite vers des cuves château d’eau pour arriver vers les maisons, écoles, casernes à travers 220 km de tuyau.
Emmerin pourvoit à 20% des besoins journaliers en eau potable de la ville de Lille.
La station est l’une des 16 stations de la région lilloise. C’est une station de moyenne taille, elle reçoit chaque jour les eaux usées de 23 communes environnantes. Ouverte en 2005, cette station peut recevoir jusqu’à 35 000 M3/jour.
Le canal de la Deûle prend sa source à Souchez, près de Lens, pour se déverser 60 km plus loin vers le canal de la Lys à Deûlémont. Aujourd’hui canalisée, la partie de la « Haute Deûle » se trouve entre Souchez à Lille tandis que celle de la « Basse Deûle » se situe entre Lille jusqu’à son embouchure à Deûlémont.
Le cours de la Deûle est rythmé par 33 passerelles, ponts routiers et ferroviaires et de 3 écluses (Don-Lambersart-Quesnoy-sur-Deûle).
Avec la création en 1983 du Syndicat mixte du parc de la Deûle sur un vaste terrain de 277 hectares, le concept du « Parc de la Deûle » s’articule autour de trois thèmes :
- La nature retrouvée – site de la Gîte de Santes – qui est un espace de « nature reconquis » sur une friche industrielle complété par un centre d’interprétation de la faune et de la flore.
- Le site des « Ansereuilles » qui accueille la « nature domestiquée » unissant le rural et l’urbain avec des espaces de loisirs côtoyant bocages et terres agricoles.
- Le site du « Parc Mosaïc » qui incarne la « nature rêvée » évoquant des ambiances thématiques, de pluralités culturelles des populations du territoire de la MEL.
Chaque parc mettant l’accent sur les espaces de loisirs en maintenant actifs la régénération et la préservation de la biodiversité.
Son nom vient du « Bac », bateau à fond plat servant à traverser un cours d’eau, qui assurait la liaison entre les deux rives. Entre les deux grandes guerres, il a été construit un pont amovible qui a été détruit lors de la deuxième Guerre Mondiale. A nouveau, un bac assurant assurait la liaison avant la construction du pont actuel.
Ce hameau de Wavrin vivait presque en autarcie. On y trouvait une auberge, un restaurant-hôtel. Il fut le lieu d’arrêt des péniches et bateliers. La physionomie a changé avec les travaux de mise à grand gabarit et l’aménagement du Parc de la Deûle, notamment du territoire de la Gîte.
L’étymologie du mot « Ansereuilles » vient des paniers à grandes anses utilisés lors du drainage du fond de la Deûle. Ces paniers servaient à transporter les terres drainées. Les roulettes et larges anses permettaient de les transporter et les déplacer plus facilement.
Aujourd’hui parc naturel qui aurait pu imaginer que jusqu’en 1984, ce site était occupé par une centrale électrique à charbon. Installée en 1959 et en fuel en 1984, cette centrale se procurait l’eau de la Deûle pour y produire l’énergie électrique à partir de la chaleur dégagée dans les chaudières par la combustion du charbon et du fuel.
La ferme se présentait sur une ancienne motte féodale entourée de fossés. Le mot « Euwis » désigne un lieu humide et marécageux. La ferme était située en bordure de la « Naviette » à l’entrée du marais de Seclin. Cette ferme permettait le contrôle des navigations sur la rivière en recevant les taxes de passage aussi appelée la « Tonlieu ».
Cette allée est appelée la Drève. Elle est longue de 375m et bordée de tilleuls séculaires. Sa perspective met en valeur de part et d'autre l'hôpital Notre Dame et l'hôtel de Ville de Seclin.
La drève est classée au même titre que l'hôpital Notre-Dame et ses jardins.
Sur votre gauche, l'Hôtel de Ville est de style anglo-normand. Construit dans les années 1920, par Victor Mollet, architecte seclinois. Il a d'abord était la demeure des industriels Duriez, puis un restaurant et enfin l'Hôtel de ville.
Saisissant par son architecture flamande et ses magnifiques jardins à la française, l'ancien hospice s'impose comme l'un des joyaux de la métropole lilloise.
Construit en 1246, par la comtesse Marguerite de Flandre, il a eu pour vocation d'accueillir les malades et les pèlerins.
Cette tradition de charité à été perpétuée grâce aux sœurs Augustines.
L'hospice Notre-Dame est souvent comparé à d'autres comme l'hospice Comtesse de Lille ou les hospices de Beaune. Cependant dans le cœur des habitants du Mélantois, il en reste le plus beau !
Le lieu, classé Monument Historique, est en cours de réhabilitation d’un ensemble de logements privés.