PLAN IGN
Outdoor
C’est le début de saison, vous reprenez le vélo, retrouvez des circuits pour vous aider à la préparation de journées beaucoup plus longues. C’est aussi un moyen de faire connaissance avec notre territoire terre de cyclotourisme.
Ce parcours emblématique, suivant les traces de Napoléon Bonaparte lors de son retour de l'île d'Elbe en 1815, offre aux cavaliers une aventure inoubliable mêlant nature préservée, patrimoine historique et traditions locales.
La partie Haut alpine traverse le département depuis Sisteron jusque Corps en passant par les Pays du Buech, la vallée de la Durance pour finir dans celle du Champsaur : 120 km et 3250m de dénivelé qui se pratiquent généralement en 6 jours.
Au fil de l’itinéraire, des hébergements sensibilisés à l’accueil des cavaliers et de leur monture jalonnent le parcours. Des organisateurs de voyages vous proposent également des formules clef en main avec hébergement accompagnement et transports des bagages.
Site officiel de la route Napoléon à cheval :
https://alpesrando.net/trek/17844-La-Route-Napoleon-a-cheval
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Fleuron du patrimoine architectural, la Citadelle (M.H.) se compose d’un vaste ensemble d’ouvrages militaires d’époques diverses. Le donjon et le chemin de ronde, construits sur l’étroite épine rocheuse, datent du XIIIe siècle, l’étagement d’enceintes bastionnées du XVIe s. Du projet de Vauban, conçu en 1692, seule fut réalisée la poudrière. D’importants remaniements furent opérés sur la face nord au milieu du XIXe s. C’est à cette époque que fut creusé dans le rocher le magnifique escalier souterrain reliant la forteresse à la ville.Profondément meurtrie par le bombardement d’août 1944, la Citadelle est aujourd’hui admirablement restaurée et vous invite à la visite à travers un parcours sonorisé en 6 langues, ou des visites guidées. Vous y découvrirez un musée qui évoque le passage de Napoléon au retour de l’île d’Elbe, le donjon avec son cachot, une exposition de véhicules hippomobiles, la Chapelle Notre-Dame du Château (XVe s) et des expositions temporaires.La nuit venue, la citadelle revêt son habit de lumière, deux fois primé en 2009 (1er Prix National du Concours Lumières - Prix des Rubans du Patrimoine).Source : office de tourisme Sisteron-Buëch
Cette église, ancien prieuré, fut construite une première fois dans le troisième quart du XIIIe siècle (achevée avant 1279). Elle fut reconstruite au lendemain des guerres de religion.Le porche d'entrée est de type roman. Le clocher lui, est dans sa partie basse du XIIIe avec une porte latérale du XVIe.
Datant du XVIe siècle, l'histoire dit qu'en 1550 le Seigneur de Ribiers avait concédé aux habitants la grande place actuelle.La communauté la fit niveler et, sans en demander l'autorisation au Seigneur, elle y fit amener les belles eaux qui en font aujourd'hui l'ornement. Ces eaux étaient propriétés seigneuriales, et il fut enjoint aux consuls de renoncer à s'en emparer et de cesser leurs travaux.Ceux-ci reconnurent le bien fondé de cette défense, mais supplièrent le Seigneur de ne point les forcer à détruire leur fontaine, lui offrant en compensation d'en conduire les écoulements jusque dans son château.Le Seigneur accepta cette offre, et un ruisseau amena le trop plein de la fontaine jusque dans la cour du château et on l'utilisa depuis lors, pour l'arrosage des prés seigneuriaux.L'eau de cette fontaine est potable et coule toujours en abondance et ce toute l'année.(Source : Ribiers - Le centre historique - foulonjm.com)
Profitez de tables de pique-nique le long de la rivière pour une petite pause !
Affluent de la Durance, le Buëch est une rivière paisible qui irrigue les nombreux champs de pommiers et autres vergers le long de son cours. Prenant sa source à Lus-la-Croix-Haute, le cours d'eau s'étend sur 85 kms et dénivelle près de 2 000m d'altitude.Le Buëch est une rivière torrentielle de piémont soumis aux influences alpine et méditerranéenne caractérisée par un fort charriage alluvionnaire. Malgré certains aménagements (digues, barrage, extractions de graviers…), cette rivière en tresses garde encore un fonctionnement naturel dominant. Elle est également sollicitée par de nombreux usages économiques (prélèvements d’eau pour l’irrigation,hydroélectricité, etc.) et de loisirs (pêche, chasse, tourisme vert).Son fonctionnement hydrologique si particulier est à l’origine de milieux naturels remarquables parmi lesquels les bancs de galets à végétation pionnière, la ripisylve (boisements des berges), etc.Le Buëch dispose également d’un atout primordial pour la faune aquatique : les adoux. Ces résurgences d’eau (de source de versant ou de nappe) apportent des eaux claires à débits quasi constants au Buëch tout au long de l’année. Ils constituent les principaux habitats des écrevisses à pieds blancs et renferment d’importantes zones de frayères pour les poissons (truite fario notamment). Ils accueillent également le Castor d’Europe.La ripisylve abrite également de nombreuses espèces végétales et animales. Les vieux arbres à cavités et les arbres morts notamment sont de véritables écosystèmes où vivent oiseaux, insectes et chauves-souris.Le site Natura 2000 « Le Buëch » (2340 ha) s’étend sur plus de 110 km de cours d’eau. Il comprend le Grand Buëch, le Petit Buëch, la Blème et le Buëch aval. Ce sont ainsi pas moins de 31 communes, 7 Communautés de Communes et 2 Départements (Hautes-Alpes et Alpes de Haute-Provence) qui sont concernés par ce site Natura 2000.Source : office de tourisme Sisteron-Buëch
Au hameau des Armands, trouvez un lavoir entretenu pile sur votre route.
La Production fruitière est très ancienne puisque l'on a retrouvé des documents concernant des transactions de fruits datant de 1358. Le véritable essor a débuté à partir de 1930 et s'est fortement développé au début des années 60 avec la mise en place de nouveaux réseaux d'irrigation grâce notamment à la construction du barrage de Serre-Ponçon. Le lac ainsi formé, la première grande retenue artificielle en terre d'Europe, est un réservoir d'eau permettant l'irrigation de la Vallée de la Durance. Le sud des Hautes-Alpes bénéficie d'un ensoleillement exceptionnel qui convient particulièrement aux vergers et vignes jalonnant l'itinéraire touristique. Les vergers de la Vallée de la Durance produisent des fruits renommés : la «poire de Gap» connue depuis François 1er, la Passe Crassane, la Golden Delicious... Le Conservatoire Botanique National de Gap Charance conserve de très anciennes variétés de pommes et de poires.Source : office de toursime Sisteron-Buëch
Ces bois de chênes abritent 2 espèces d'insectes, parmi les plus grandes et les rares espèces protégées en France ! Le Lucane Cerf Volant, reconnaissable à ses mandibules semblables à des bois de cervidés, est un coléoptère qui mesure jusqu'à 9cm de long ! Le Grand Capricorne, caractéristique par ses grandes antennes qui reviennent le long de son corps, mesure jusqu'à 10cm (sans ses fameuses antennes !). Ces deux espèces se nourrissent de bois mort et ont un rôle écologique important pour la décomposition. Pour les observer, la période propice est entre mai et juillet mais ce sont principalement des insectes crépusculaires ! Il faudra donc ouvrir l'oeil ou s'approcher des souches (sans les déranger) pour avoir la chance d'entrevoir ces espèces protégées !(Source : Mathilde Hervé)
Espace naturel sensible départemental, le lac de Mison est un riche pour sa roselière, sa faune et sa flore.Partez à la découverte de cette zone humide riche en oiseaux ! Crée en 1962 pour l’irrigation agricole, le lac collinaire est le lieu idéal pour les passionnés de pêche, de nature et de photos. Il est classé Espace Naturel Sensible en zone humide accueillant des oiseaux (202 espèces), des migrateurs qui nichent dans les roselières (47 espèces) et des poissons. 140 espèces de plantes y sont également présentes. Le sentier de découverte fait le tour du lac en empruntant les aménagements réalisés : tables, bancs, pontons de pêche, plateforme en bois, signalétique d'interprétation... Attention : le passage dans la roselière, rive droite, est interdit pendant la période de nidification des oiseaux (du 1er février au 30 juin).
Au printemps, les chemins sont ornés de nombreuses plantes, parmi lesquelles plusieurs ont des couleurs jaunes. Le petit genêt d'espagne, arbrisseau de 20cm de haut en fait partie ! Cette espèce est présente dans le sud du département, limite la plus au Nord de son ère méditerranéenne. C'est une espèce protégée en France. Elle se développe sur les sols rocailleux, bien ensoleillés et plutôt secs... Alors autant la repérer pour faire la sieste aux alentours ? Mais n'oubliez pas de ne pas la piétiner ou laisser votre cheval la manger !
Très beau village perché avec une vue panoramique sur la vallée de la Durance et du Buëch, depuis sa table d’orientation.Au sommet de la tour médiévale, une table d’orientation offre une vue panoramique sur les 120 sommets des Ecrins (certains à plus de 4000m). Le village se divise en plusieurs hameaux dont le principal est celui de Rourebeau, où se dessine la fameuse Route Napoléon.Une randonnée courte, balisée en jaune ne présentant aucune difficulté, et se déroulant dans un paysage pittoresque et très sauvage, aux milieux des marnes.Source : office de tourisme Sisteron-Buëch
Au sommet du village, la Tour est un des vestiges de l'ancien Castrum. Aménagée avec un escalier en colimaçon permettant d'accéder à la table d'orientation, le point de vue panoramique sur les vallées et les massifs alentours.Source : office de tourisme Sisteron-Buëch
Le pâturage est une activité humaine intimement liée aux écosystèmes méditerranéens car il s'y pratique depuis des milliers d'années. Ainsi, les plantes de ces écosystèmes présentent des traits (c'est à dire des caractéristiques morphologiques) liés à la pression de pâturage. Si l'on observe les feuilles et les glands des espèces de chênes verts et kermès, on s'aperçoit qu'ils sont pourvus d'épines ce qui les rend plus difficile à être mangés ! L'apparition d'épines est aussi liées à l'adaptation au climat sec. D'autres espèces, principalement herbacées, ont développé des astuces pour disséminer leurs graines par les animaux, on parle de zoochorie. Le gaillet grateron, par exemple, a une tige et des feuilles munies de petites aspérités pour bien s'accrocher partout ! Les luzernes rampantes des garrigues ont également des fruits qui s'accrochent très bien aux poils (et aux vêtements). Dans le sud, on appelle cela des Pegous ! Ces systèmes naturels ont permis d'inventer le velcro grâce à l'exemple très connu de la grande bardane (source : Mathilde Hervé)
Le long des routes ou des chemins, dans les rocailles, vous verrez sans doute la Céphalaire à fleurs blanches, qui fleurit de Juillet à septembre. Bien que très commune, cette plante est inscrite sur la liste de protection IUCN de Flore menacée en France pour préoccupation mineure. En effet, cette plante est l'hôte d'un papillon protégé et doit donc être préservée pour assurer le maintien de l'espèce. Ainsi vous aurez peut-être la chance d'observer le damier orange et marron de ce papillon qui figure sur la liste rouge des espèces menacées au niveau mondial ! (Source : Mathilde Hervé)
Vous remarquerez souvent des terres noires dans les paysages, très fréquentes dans les Baronnies, les marnes dessinent leurs silhouettes sombres les long des pentes abruptes. La beauté de leur forme, dite "en dos d'éléphant", a été sculptée par les eaux de ruissellement. Si les terres noires sont les plus fréquentes, la vallée de Rosans ou celle de l'Epine offre au voyageur des « marnes bleues », datant du crétacé (-100 millions d'années). Ces formations, dépourvues de végétation, renferment parfois des fossiles. Les marnes sont assez fréquentes dans le Sisteron Buëch ! Avec leur couleur qui varie du sable au charbon selon l’humidité et la luminosité, ces roches tendres sculptées par l’érosion donnent parfois aux paysages un petit air de Far West !Source : office de tourisme Sisteron-Buëch
Sur la route, une fontaine datant de 1872 permet de se désaltérer.
Au milieu des vergers de pommiers et des champs de tournesols, Ventavon est un joli village fortifié autour de son église St Laurent (XIIe siècle) et de son magnifique château (privé) du XVe siècle.Dominant la vallée de la Durance, Ventavon est traversé par la Route Napoléon sur la route D 1085 entre Rourebeau et Valenty, direction le Beynon. Ponts pour le franchissement du Beynon dont le plus ancien date du Premier Empire (passage de Napoléon le 5 mars 1815).Un très beau portail style Renaissance donne accès à la cour de la place du village. Au centre du bourg, on aperçoit son église avec son campanaire et le beffroi accolé surmonté d'une horloge à quatre cadrans et table d'orientation.Un cadran solaire contemporain se trouve sur la façade de la mairie réalisé par le cadranier-fresquiste Rémi Potey dans les années 90.Le château de Ventavon (propriété privée) à la façade crépie en blanc est doté d'un vieux portail en chêne et de jardins en terrasse.Source : office de tourisme Sisteron-Buëch
Le canal de Sisteron est un canal de l'EDF qui achemine les eaux de la Durance du barrage de Curbans jusqu’au lac du barrage Saint-Lazare, à Sisteron.Les travaux ont débuté en 1973 et se sont achevés en 1977. Le canal, comme beaucoup d'autres en Provence, permet l'irriguation de nombreux hectares de culture mais aussi la distribution d'eau potable et la production électrique.
Il devait être environ 18 heures, la nuit était tombée, lorsque Napoléon s’arrête à l’auberge du Vivas sur la commune de Vitrolles. L’auberge est la propriété d’Eugène, François, Auguste d’Arnaud de Vitrolles nommé baron par Napoléon en 1812 mais secrétaire d’Etat de Louis XVIII en 1815.Le maire d’Upaix, César de Saint-Genis qui accompagne l’empereur lui fait remarquer qu’il traverse les terres d’un homme qui, tenant tout de sa bonté, avait contribué à sa perte par les moyens les plus indignes. Napoléon répondit :« Je veux qu’il sache que je lui ai fait une petite visite. »Source : office de tourisme Gap-Tallard-Vallée
Jusqu'à Lardier, la Route Napoléon à Cheval traverse des écosystèmes typiques de la région méditerranéenne qui laissent peu à peu place aux écosystèmes plus montagnards. Ils sont composés d'essences végétales parfaitement adaptées au climat chaud et sec qui caractérise ce biome. Par exemple, les feuilles des arbres et arbustes vont être recouverts d'une sorte de protection qui les rend brillantes et qui va les protéger de la chaleur et de l'évapo-transpiration des feuilles, comme le chêne vert par exemple. Certaines espèces ont une surface de feuilles réduite pour les mêmes raisons, comme le buis par exemple. Ces adaptations sont le résultat de plusieurs milliers d'années d'évolution des plantes dans ces écosystèmes. D'autres plantes présentent des stratégies différentes comme le cyste cotonneux, dont les feuilles sont couvertes d'une sorte de duvet pour mieux retenir les gouttes d'eau. Le feu est un phénomène qui apparait souvent dans ces écosystèmes et certaines espèces ont une rapidité de colonisation importante (par exemple le chêne kermès) ou ont besoin que leur graine soit brûlée pour qu'elle germe (le pin d'Alep). (Source : Mathilde Hervé)
Besoin d'un petit rafraichissement ?... faites une pause desaltérante en chemin. La fontaine se situe à l'entrée du lotissement.
En chemin, passez sous le pont du canal de Ventavon, destiné à l'arrosage du sud du département (de Valserres à Sisteron). Depuis 1852, ce projet d'irrigation ne cesse d'évoluer. En 2004, la superficie des terres irriguées atteint 3 600 ha et 10 à 12 millions de m3 d'eau sont distribués chaque année à un peu plus de 1000 adhérents.
Sur la place du village, face à la poste et la boulangerie, se trouve l'église du village de la Saulce.
Venez découvrir le village de La Saulce, non loin de la Durance. Avec une superficie de 7,9 Km2, ce village est une des plus petites communes des Hautes-Alpes. Son principal attrait est sa ruine d'une tour carré (12eme s).
Isolées sur la colline, les ruines de la tour carrée de la Saulce s'imposent au dessus du village (XIIeme siècle). Prenez un peu de temps pour les admirer en chemin.
7 avril 1815 : la bataille des PilesD’un côté, un millier d’hommes et des habitants fidèles à Napoléon, commandé par le général Chabert, de l’autre 5 000 royalistes avec à leur tête les généraux Loverdo et Ernoulf. Le combat s’engage à l’entrée du village de La Saulce. Mais peu à peu, l’armée royaliste rentre dans le village de La Saulce, et n’affronte plus d’opposition. La retraite des soldats du général Chabert n’était qu’une feinte. L’avant-garde de l’armée royaliste s’engagea aventureusement dans le défilé, passage dangereux entre la montagne et la Durance suivi de près par une partie importante des troupes. Au détour de la route, près des Piles, ils se trouvèrent face au tir de deux canons et un feu roulant de mousqueterie. Au même moment, des masses énormes de rochers, de pierres et de bois roulèrent des crêtes de la montagne, envoyées par les habitants. Pris au piège, les Marseillais fuirent, certains traversèrent la Durance pour se sauver à travers champs, d’autres s’y noyèrent. Pris de panique, et gagnée par l’indiscipline, l’armée royaliste capitula. Cette bataille mit fin à un mois d’occupation des troupes royalistes entre Gap et Sisteron.Source : office de tourisme Gap-Tallard-Vallées
Très jolie fontaine située au croisement de la D 47. Profitez en pour faire une pause.
Passage sur le Canal du Drac (ou Canal de Gap) au niveau de Basse Corréo.
Après le passage des troupes du duc de Savoie en 1692, la chapelle est ruinée, à tel point que l’évêque de Gap interdit son utilisation au culte en 1713. Elle servait de grenier à foin. L’évêque fait exécuter des travaux de remise en état. En 1787, la chapelle est presque entièrement reconstruite par les habitants. Elle est bénie le 12 octobre 1787. Une procession s’y déroulait tous les lundis de Pentecôte.Source : Pays Gapençais [patrimoine.pays-gapencais.com/patrimoine/roche-arnauds/chapelle-dame-sauveterre]
Le col de Gleize, culminant à 1 696 mètres d'altitude, est situé dans le département des Hautes-Alpes, sur la commune de Gap, proche du col Bayard.ToponymieL'étymologie par le mot occitan gleisa ou gleiso, signifiant « église », ne peut pas être étayée par une quelconque présence même ancienne d'édifice religieux. Par contre ce Gleize, comme d'autres toponymes de la région, notamment le Glaizil, semble plutôt désigner un lieu où la décomposition des marnes ou schistes a produit une quantité notable d'argile, ou « terre glaise ».GéographieC'est une brèche dans la ligne de crêtes qui borde le massif du Dévoluy au sud-est, entre la montagne de Charance qui domine Gap et le pic de Gleize qui se trouve côté Champsaur.On accède au col de Gleize depuis le col Bayard par une petite route en lacets qui, après avoir desservi quelques maisons isolées, grimpe à plus de 10 % jusqu'au col. Cette route est autorisée aux voitures jusqu'au col. Côté ouest, elle est prolongée par une route forestière qui passe successivement deux petits cols intermédiaires (col du Milieu et col de Chabanottes) avant de descendre en lacets jusqu'au fond du vallon de Chaudun.Intérêt touristiqueLe col de Gleize est un lieu de promenade très apprécié, où le pique-nique est possible à la belle saison, en plein vent côté est, sous les arbres (pins) côté ouest. Du col la vue est dégagée vers le haut-Champsaur et le bassin de Gap, de part et d'autre du plateau de Bayard.Hors saison d'hiver, le col est accessible en voiture depuis la RN85 au col Bayard par une route étroite, sinueuse et de forte pente ; il est possible de garer au col.
Le passage au col de Gleize vaut le détour, avec une superbe vue sur tout le Champsaur ! Il est le départ de nombreuses autres randonnées très jolies, à pied comme à cheval (notamment vers le cirque de Chaudun, un endroit très sauvage !).
Profitez d'une trouée entre les arbres pour admirer la vue sur le bocage et la chaîne des Ecrins
Un petit banc vous invite à la contemplation, un panneau explicatif sur la vallée du Champsaur vous permettra de faire une pause !
Admirez la petite station de Laye bien nichée face aux montagnes.
Une petite fontaine dans le hameau agricole des Farelles.
Notre-Dame de Bois Vert est un lieu de pélerinage bien connu des Champsaurins et ce depuis le VIIe siècle. La tradition orale rapporte que Saint Clair, vivant à Vienne, serait passé en cet endroit, aurait fait un miracle et après bénédiction d’une source, l’aurait rendu miraculeuse en particulier à l’égard des affections oculaires. Cette source existe toujours. La chapelle initiale du VIIe siècle a été détruite en 1575 par les troupes de Lesdiguières. La chapelle actuelle a été construite à la fin du XVIIe siècle à priori en 1685. Elle est de moindre taille que la chapelle initiale du VIIe siècle.+ d'infos sur : Mémoire du Champsaur
Le cenotaphe a été construit en 1925 par Antoine Taix. Il s’agit d’un monument érigé à la mémoire de sa mère Mélanie Taix (originaire de Chaudun) mais qui ne contient pas sa dépouille. Comme nous le disions plus haut, Antoine Taix champsaurin d’origine, avait fait fortune aux USA, et en 1925 il avait décidé de rénover la chapelle de ND de Bois Vert, mettre 2 grandes statues (St Vincent de Paul et Saint Clair qui se trouve dans le cénotaphe) 2 vitraux, une stèle-fontaîne dédiée à sa soeur. Ce cénotaphe mesure environ 3m de côté. A l’intérieur de trouve une table et deux bancs de pierre dominés par une grande statue de Saint-Clair. De part et d’autre 2 vitraux : l’un représentant Ste Mélanie (la sainte protectrice de sa mère) et l’autre le représentant lui-même en présence de 2 indiens. Cet ouvrage en maçonnerie est surmonté d’une coupole métallique surplombée d’une croix ajourée.+ d'infos sur : Mémoire du Champsaur
De cette jolie place, vous pouvez observer le massif des Ecrins et le vieux Chaillol en tête mais aussi, plus au sud-est, les contreforts du Queyras !
Un lieu emprunt d'histoire pour faire une pause avec cette petite fontaine à l'ombre des arbres.
Profitez des tables de pique-nique pour vous aménager une petite pause à la découverte du site !
Ce lieu de Saint Etienne, de la forêt de Poligny est un lieu sacré, depuis le VIe siècle après Jésus-Christ. C’est en ce lieu (au bord de la route romaine dont le tracé a pu être retrouvé par des recherches) que fut construite la première et unique église du plateau de Poligny et du Noyer dédiée à Saint Etienne. Ce lieu de rassemblement, de recueillement, de pèlerinage est très ancien, datant probablement du Moyen-âge, selon l’abbé Loret,(curé de la paroisse de Poligny de 1961 à 1969), qui a fait sur le sujet de nombreuses recherches, la chapelle actuelle, vieille de deux ou trois siècles, aurait été élevée sur l’emplacement d’une ancienne église, en bordure de l’antique chemin. Il paraîtrait même qu’un ancien prieuré aurait existé à proximité. Un édifice y était déjà attesté en 1685 d’après l’inventaire des Monuments historique.Ceci est très possible, les territoires du Noyer et de Poligny ayant appartenu depuis la nuit des temps à l’évêque de Gap, et non au Dauphin, sous le nom de « Terre d’Eglise » nom qui demeura jusqu’à la révolution de 1789. En 1735, un ermite avait obtenu la permission de s’établir à Poligny sur le site de la dite Chapelle.Saint Etienne (ou Saint Estève) était le premier martyr de l’époque chrétienne qui, à l’exemple du Christ, pardonna avant de mourir à ses bourreaux qui le lapidaient. Au début du XXe siècle, de nombreux pèlerins de plusieurs communes du Champsaur s’y rendaient encore, le premier dimanche d’août pour assister à la messe, aux vêpres et à la bénédiction des enfants. La chapelle d’un ouvrage classique mais harmonieux avec son abside en cul de four, se dresse au centre d’un large espace inculte dit « Clots des Moures » (terrains des morts). Selon la légende, un laboureur, ayant, il y a fort longtemps, tenté de retourner ce terrain, aurait été éclaboussé par du sang ; nul par la suite ne renouvela cette expérience ; le nom même de l’espace confirmerait que chapelle ait été élevée en bordure d’un cimetière ou d’une ancienne nécropole. Des ossements y ont certainement été trouvés, ce qui a donné naissance à la légende du « sang ».Source et + d'info sur : Mémoire du Champsaur
Dominique Villars (ou Villar, ou encore Villard) est un médecin, botaniste et professeur de botanique français, né le 14 novembre 1745 au Villard, hameau de la commune du Noyer (Hautes-Alpes), et mort le 26 juin 1814 à Strasbourg (Bas-Rhin).Son herbier et ses manuscrits botaniques sont conservés au Muséum d'histoire naturelle de Grenoble.Une « maison de la botanique », associant un musée et un jardin botanique, a été ouverte au Noyer, dont il est originaire ; elle fait partie du « musée éclaté du Champsaur - Valgaudemar ».Un film racontant son histoire, « Les herbes magiques », de Michel Barbier, est sorti en décembre 2009. Il montre le destin exceptionnel de ce berger devenu médecin et botaniste.Une rue de Grenoble, une rue de Gap et un lycée de Gap portent le nom de Dominique Villars.+ d'infos sur Mémoire du Champsaur
L’écomusée du Noyer est consacré à la vie et l’œuvre de Dominique Villars, médecin et botaniste du XVIIIe siècle, né au Noyer en 1745, mais également à la Flore sauvage des Hautes-Alpes.Réalisé dans l’ancien presbytère du village du Noyer, l’écomusée présente un espace muséographique moderne réparti sur deux étages. Un jardin de curé ou jardin botanique, entoure l’entrée de l’écomusée et propose de découvrir plusieurs espèces de fleurs, plantes aromatiques et médicinales, potagères, arbres fruitiers…Le rez-de-chaussée propose un espace d’accueil et une boutique où l’on vend des ouvrages divers sur les plantes, la cuisine, des guides de la Flore…Une première salle muséographique permet de découvrir la vie de Dominique Villars à travers divers textes et des planches d’herbier qui caractérisent son travail, dans une ambiance du début du XIXe siècle. La deuxième salle nous montre ses travaux, une description de son herbier conservé au Muséum de Grenoble et un exemplaire de sa Flore daté de 1789. Deux films nous font découvrir Dominique Villars l’humaniste et un reportage sur le Conservatoire Botanique National Alpin de Charance.L’étage est consacré à la Flore de nos montagnes et aux expositions temporaires. On y découvre un grand nombre de plantes alpines en fac-similé (métal découpé et peint) avec une description pour chacune d’elle. On peut voir également une collection de minéralogie donnée à titre posthume à l’association Dominique Villars par un collectionneur résidant au Noyer.C’est également dans cet espace que sont réalisées les expositions temporaires.Les expositions temporairesChaque année, l’écomusée propose de découvrir une nouvelle exposition. Depuis son ouverture en 2004, une orientation vers l’art contemporain s’est dessinée. Des artistes locaux ou de l'extérieur, sont tour à tour venus présenter leurs travaux sur le thème de la nature et de l’environnement.En savoir plus : www.lenoyerenchampsaur.fr/vie-associative/lassociation-dominique-vilar/
Admirez cette belle croix ouvragée au croisement de la départementale.
La paroisse du Noyer existait dès le XIIe siècle et faisait partie du diocèse de Gap. En 1510 le vocable de l’église était Notre-Dame et Sainte Agathe. En 1708 le Seigneur de Poligny était jus-patron d’une chapelle fondée quelques années auparavant, sous le titre de Notre dame, au hameau des Evarras. Dans l’église paroissiale était alors une autre chapelle dédiée à Saint Claude. L’évêque de gap était collateur de cette cure et principal décimateur de cette paroisse qui dépendait de l’archiprêtré du Champsaur. Le Noyer appartenait, par moitié, à l’évêque de Gap et au Dauphin qui vendit sa part à Lesdiguières le 28 juin 1593, elle fut donc comprise en 1611, dans le duché de Lesdiguières lors de sa création. (extrait du Tableau historique des Hautes Alpes Joseph Roman)En 1789, et durant la période révolutionnaire, la situation économique et sociale n’était pas bien brillante pour les 619 citoyens du Noyer. Elle n’avait ni médecin, ni chirurgien. On a recours à celui de Saint Bonnet distant d'une lieue et demi- (une lieue correspond à peu près à 3,5 à 4 km). Les habitations sont couvertes de chaume. Les fabriques de tuiles ou les carrières d’ardoises sont trop éloignées. Les récoltes principales sont le seigle et les fourrages ; peu de froment et quelques grains printaniers, comme orge, épeautre, avoine, lentilles et alliers, mais les fonds ne produisent en grain qu’une année et l’autre non. Il y a fort peu d’arbres fruitiers, et encore le fruit ne venant pas à maturité, ne peut se vendre. La nourriture est de pain de seigle. Les pauvres y mêlent des pommes de terre, de l’orge et de l’épeautre. Les soupes des pausons sont de « grus » d’orge ou d’épeautre, avec du jardinage mêlé avec des « truffes » (pommes de terre). Les animaux, n’ont pas un meilleur sort que les hommes. Nombreux sont ceux qui meurent par manque de sel…peu de paysans ont les moyens de leur en donner tellement le sel est couteux.Voilà donc une situation difficile pour les habitants du Noyer et de la campagne environnante, à cela s’ajoute les mauvais chemins qui ne permettent pas de faire passer les charrettes et rendent le commerce extrêmement difficile, les torrents qui dévastent les prairies et les forêts ont été surexploitées. De plus tous ces paysans sont écrasés d’impôts. Bref ils ont tout juste de quoi survivre, la pauvreté règne récurrente et pesante sur toutes les familles.Le col du NoyerLa route du Col a été construite en 1850 transformant le sentier muletier qui était autrefois l’un des accès au Dévoluy le plus usité. Elle passe entre le Pic Ponsin et la Tête du Tourneau à une altitude de 1 664 m. Première route d'accès au Dévoluy, elle contribua aux contacts privilégiés de cette vallée très enclavée avec le Champsaur. Elle était également empruntée pour se rendre à Gap.Au sommet du Col du Noyer (1664 m) se trouve l'un des 6 refuges Napoléon. Edifié grâce à un legs de 50000 Francs de Napoléon1er au département des Hautes-Alpes. Le refuge du Col du Noyer a été inauguré en 1858. Il fut détruit par un incendie en 1947, il ne fut pas reconstruit à l’identique. Des produits de toutes sortes, ravitaillant le Dévoluy, transitaient par cette route tout au long de l'année. L'hiver, les conditions étaient particulièrement difficiles avec une bise glaciale et la neige très abondante. Jusqu'en 1900, des hommes faisaient l'aller-retour à pied quotidiennement entre St Bonnet et St Etienne, (environ 50 km) acheminant courrier, marchandises, argent, commissions orales. Ils servaient aussi souvent de guides. Avec l'ouverture de la route, beaucoup moins rude, du col du Festre, à la fin du XIXe siècle, l'utilisation du col du Noyer tomba peu à peu en désuétude. En savoir plus : www.lenoyerenchampsaur.fr/histoire/
Rien de mieux, pour abreuver vos chevaux, que cette petite fontaine située en face de la mairie.
Sur votre route vous croiserez l'église du village.
Un petit arrêt pour abreuver vos chevaux ou vous tremper les pieds s'impose ! Mais, attention en cas de crue !
Ne manquez pas le petit oratoire de Pouillardencq sur votre droite !
Ne manquez pas cette belle croix avant de prendre à gauche ou de vous arrêter à la Saint-Famille
L’origine du mot "Glaizil" est incertaine. Il a d’ailleurs changé à plusieurs reprises, tout en ayant la même consonance.Au 8e siècle : Joseph Roman dans le « dictionnaire archéologique des Hautes Alpes » nous signale qu’au 8e siècle le Glaizil est cité dans le testament d’ABBON, sous le nom de « GALISCUM » .Au 13e siècle : on retrouve le nom de « Glaysilium » en 1271.Le village a aussi été appelé « Eglesia » peut-être en lien avec la présence de l’église de Cluny. Au 14e siècle : le Glaizil est cité en 1350 dans le compte des décimes sous le nom de « Glaisilio ». Ce texte précise d’ailleurs que le village devait accueillir les services d’un chapelain « capelanus de Glaisilio ». Il faut savoir que le Glaizil tout comme la Fare, Poligny, et le Noyer, fit partie du mandement de terre d’église, c’est-à-dire que l’évêque de Gap en était co-seigneur : le prélat avait un juge et un chapelain. L’évêque de Gap avait donc autorité sur les terres du Glaizil.Au 18e siècle : la carte Cassini (1750) dénomme le village « Le Glézier ».Aujourd’hui l’éthymologie est peut-être donnée par André Faure dans son livre « noms de Lieux ». Pour lui le nom du Glaizil est dérivé du bas-latin « glitia » pour glaise ou argile.+ d'infos sur : Mémoire du Champsaur
Ce château fut construit par François de Bonne, Duc de Lesdiguières en 1580, alors qu’il n’était qu’au début de sa longue carrière militaire (décès à 83 ans). Il était alors chef des protestants, mêlé aux querelles protestants-catholiques, et au cœur des problèmes internes au Dauphiné. Sa fortune commence à s’étoffer à la suite de pillages et de butins de guerre. Ce château fut sa première acquisition en quelque sorte, construit sur l’emplacement d’une maison forte familiale. Ce château fut témoin, sans nul doute de tractations concernant les luttes religieuses qui secouèrent le Dauphiné, et des guerres engagées plus tard contre le Duc de Savoie.+ d'infos sur : Mémoire du Champsaur
Profitez de la petite table pour manger devant les vestiges du château !
Exposition ouverte dans le four banal de Lesdiguières.Dates et horaires de l’exposition : 10h à 19h30 (en période estivale)+ d'infos sur : www.chateau-lesdiguieres.fr/
Ne manquez pas cette fontaine qui vous permettra de faire patienter vos chevaux le temps d'une halte à la petite exposition du château.
Vous ne manquerez pas d'eau en traversant les jolies rues du hameau de Lesdiguières !
LE LAC ET SES INSTALLATIONSLe Lac du Sautet est un lieu privilégié pour les vacanciers à la recherche de nature et une base idéale pour la pratique des activités nautiques.De nombreuses activités autour de ce plan d'eau attirent un public diversifié : pêche, baignade (surveillée en été), canotage et farniente vous attendent dans ce lieu idyllique.La Base nautique du Sautet vous accueillera de juin à mi-septembre pour des randonnées en kayak de mer, en bateau electro-solaire de 25 places, ou en bateau électrique (sans permis) de 5 personnes, pour visiter les gorges de la Souloise et ses superbes strates géologiques.Cette base, en plus d’un camping, de location de chalets, d’un bar et d’un restaurant propose un espace aquatique pour les petits (et grands).Venez vivre des sensations fortes au Belvedère du Sautet (2 vias ferrata, 1 tyrolienne, 1 via d'initiation...)LE BARRAGE DU SAUTETLe barrage du Sautet est le premier en amont du Drac. Le lac recueille les eaux d’un important bassin versant de 101800 hectares. Le barrage en lui-même occupe une position stratégique puisqu’il est au niveau d’un ancien verrou glaciaire très étroit dans le canyon du Drac.(photo 52 : le lac du Sautet vu du ciel)Le rôle du barrage est prépondérant dans la gestion du débit du Drac puisque, étant le premier, il régule les apports d’eau pour tous les barrages suivants. Cette gestion devrait cependant faire l’objet d’un compromis entre les impératifs de production d’électricité et les considérations touristiques : lorsque les apports d’eau sont relativement faibles en début d’année, la centrale continue de tourner pendant l’été, et il est souvent délicat de maintenir une hauteur d’eau suffisante pour assurer pleinement les activités touristiques.HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTIONAu lendemain du premier conflit mondial et jusqu’en 1940, la situation socio-économique de la France était très instable. Il fallait relancer les organismes de production qui s’enlisaient. Le développement de la production de la Houille Blanche est apparu comme un moyen d’accroître le dynamisme économique de la France.La découverte du canyon du Sautet en 1921 par monsieur Dusaugey permit la création de cette retenue d’eau. Ce magnifique canyon, d’une profondeur de 200 mètres et d’une longueur d’environ un kilomètre se prêtait parfaitement à la construction d’un barrage de grande hauteur, capable de créer dans la cuvette de Saint Brême un lac de 350 hectares et d’une capacité de 130 millions de mètres cubes.Du point de vue administratif, la création d’un lac de 350 hectares s’étendant sur deux départements et neuf communes, se heurtait à des difficultés considérables, non seulement du fait des voies de communication et des ouvrages d’art à établir, mais surtout du fait de l’existence dans la future cuvette du réservoir d’une chute, dite du Pont du Loup, construite par l’état en vue de l’alimentation du chemin de fer de La Mure à Gap, déjà presque entièrement terminée, et dont il fallait obtenir la suppression et l’incorporation dans le nouveau plan d’aménagement.L’ouvrage a une forme de voûte et c’est le 1er à avoir été construit ainsi. A sa base, en aval, sera construite l’usine génératrice placée en travers de la gorge et dont une partie reposerait sur le pont, l’autre partie étant souterraine. Pour y accéder, un puits équipé d’ascenseurs sera construit à l’intérieur de la masse rocheuse. L’ancien pont suspendu du Sautet fut noyé et remplacé par un pont en béton armé dès 1928.La première pierre du barrage fut posée au printemps 1927. Le programme comportait alors non seulement la construction du barrage du Sautet, mais aussi l’aménagement des trois chutes du Sautet, de Cordéac et de Saint Pierre. La production annuelle de l’ensemble, y compris l’appoint de la chute de la Bonne inférieure, était estimée à 400 millions de kilowatts/heure. Suite à un accord conclu en 1926, la compagnie Pechiney s’engageait à prendre entièrement à sa charge le financement du programme Forces Motrices Bonne et Drac, et d’en poursuivre l’exécution dès 1930. Ainsi, l’avenir du barrage était assuré. La première opération consista à mettre à sec le lit du Drac sur toute la longueur nécessaire aux travaux. Une galerie de 380 mètres de long sur 6 mètres de large fut creusée sur la rive droite du torrent, permettant la construction du socle du barrage. La deuxième opération fut la construction d’une chambre d’auscultation à l’intérieur de la masse bétonnée, afin de permettre à tout instant le relevé des mesures de pression hydrostatique, de température et de tension du béton. Pour assurer l’évacuation des eaux en cas de crue, tout un système de vidange fut également prévu.La construction d’un tel ouvrage allait non seulement modifier irrémédiablement le paysage, mais également bouleverser la vie de Corps et celle des communes environnantes, autant sur le plan social qu’économique.A cette époque, le bourg de Corps vivait de son agriculture. L’excellente fertilité des terres, héritée de la fonte glaciaire, avait valu à la vallée du Drac le surnom de « petit paradis » ou « petit Nice ». Les terres bordant le Drac étaient partagées entre les corpatus et les habitants des villages de Saint Brême et Le Perrier, qui allaient perdre leur vallée avec la construction du barrage. Mais la période de construction fut faste pour les habitants : il fallait en effet loger les centaines d’ouvriers étrangers qui venaient aider la main d’œuvre locale. Des espagnols et des italiens participaient aux différents chantiers. De nombreuses écoles et commerces furent ouverts pour répondre aux besoins de la population croissante. Les villages de Saint Brême et Le Perrier furent engloutis sous les eaux.Le réservoir du Sautet fut mis en eau au printemps 1935. Quatorze années s’étaient écoulées depuis la découverte du canyon, les dix premières avaient été consacrées à l’élaboration des différents projets et aux études financières, les quatre dernières à la construction des équipements.L’usine est souterraine et se situe au pied du barrage : il existe donc un puits d’accès pour y parvenir. Un débit de 90 m3/s peut être absorbé quand le réservoir est à sa cote maximale. L’équipement permet une production de 175 millions de kWh par an, avec une puissance maximale de 76000 kW.L’alimentation en eau de chaque turbine est assurée par deux énormes tuyaux coniques inclinés. Le fonctionnement des groupes est effectué par calculateur depuis un poste de commande hydraulique situé à Lyon. La salle des commandes du barrage permet de surveiller le bon fonctionnement des machines. En cas d’urgence, le personnel d’exploitation travaillant sur le site peut intervenir et modifier le fonctionnement du barrage.LA TRAGEDIE DU SAUTET LE 16 SEPTEMBRE 1945C’était fête ce dimanche à Ambel. Pour les gens de Corps, une agréable occasion d’aller rire un brin, danser et trinquer en famille ou entre amis. A la tombée de la nuit, on revenait joyeux, par petits groupes. Le passeur était bon prince : il entassait son monde dans l’embarcation qui assurait la traversée du lac. Une trentaine de personnes montèrent alors que la vedette ne pouvait en contenir seulement une quinzaine. Un retardataire se présenta et sauta sur la plate-forme arrière. Tous les passagers debout trébuchèrent, roulèrent du même côté. Le bateau brusquement, en moins de dix secondes, leva sa quille en l’air, puis s’enfonça dans le gouffre comme une pierre. Serrées les unes contre les autres, les malheureuses victimes ne purent faire un geste pour se dégager. Elles périrent asphyxiées dans leur prison qui devint leur cercueil. Parmi les 20 victimes, 10 enfants. Une dizaine de personnes furent sauvées. Madame Gabrielle Moussier, née Gabert, rescapée de la catastrophe, se souvient : « Ce 16 septembre 1945, c’était la kermesse à Ambel. Pour faire la fête, il fallait descendre à pied au lac, prendre le bac pour traverser, et monter à Ambel à pied. Au retour, le bac n’était pas là. Le passeur avait fait la traversée avec une grosse barque à l’intérieur de laquelle les gens s’entassèrent. J’avais l’impression que personne n’était assis. Pour entrer, il y avait une porte à deux vantaux difficile à manœuvrer. La barque pleine, les derniers arrivants autorisés à monter restèrent à l’extérieur. J’étais debout contre des cuves. La barque surchargée avait l’air instable, elle démarre et quitte doucement le quai d’embarquement. Il devait être près de 18 heures, la pénombre commençait à tomber sur le lac. Un retardataire arrive en courant. La barque n’est pas assez loin, il peut sauter. Lorsqu’il atterrit sur le bord, la barque est déséquilibrée, et aussitôt, elle se renverse. Elle se trouvait près du bord, mais les portes à vantaux ont empêché la sortie des gens entassés à l’intérieur. A l’extérieur, nous avons été projetés dans l’eau. Nous étions 7 ou 8 avec une grande majorité à ne pas savoir nager. J’ai bu la tasse trois fois, et soudain, un monsieur m’a récupéré par la tête et nous a ramenés jusqu’à la rive. Je dis « nous » parce qu’un jeune garçon m’avait agrippée par le cou. »www.villedecorps.fr/
Au début du 20e siècle, se trouvait ici une chute d’eau également appelée « Pont du Loup ». Son exploitation devait permettre, par l’intermédiaire d’une usine de génératrice située en aval, de fournir une partie de l’électricité nécessaire au fonctionnement de la future voie de chemin de fer Gap-Grenoble. L’avènement des automobiles finit cependant par rendre caduc ce projet et la section Gap-Corps ne fut jamais achevée.
Profitez-en pour abreuver vos chevaux dans cette petite fontaine atypique
Ne manquez pas la petite chapelle de Grimaudais qui peut vous abriter le temps d'un orage passager