Débuter le cyclotourisme

Dans le village reculé de Collongues, profitez de votre passage pour découvrir l’oratoire ainsi que l’église Saint-Roch tout deux bâtis durant le Moyen-Age. Fondé au cours du XIIIème siècle, l’église Saint-Roch se trouve sur un espace en hauteur lui permettant de surplomber l’ensemble du village de Collongues.A cet édifice s’ajoute celui de l’oratoire datant du XVIème à une époque où la peste faisait des ravages et où Saint-Roch victime de la peste était perçu alors comme un protecteur.

Ce site très bien situé – cours d’eau, forêts, terrain plat et ensoleillé – a été occupé depuis le néolithique. Ensuite, toutes les époques y ont laissé des traces. Le village est cité pour la première fois en 1232, ce n’est alors qu’une dépendance de celui des Mujouls. Il y a principalement un château construit sur cette butte naturelle, qui tire son nom de « colonica » (latin), désignant une terre cultivée par un colon.

Sur votre chemin, vous apercevrez deux chapelles inscrites à la fois dans l’histoire et le paysage du territoire : la chapelle de Saint-Marthe située aux Mujouls qui date du XII-XIIIe siècle, et la Chapelle dite Saint-Jeannet de Maupoil dans la commune d’Amirat (XVIe siècle). Toutes les deux sont représentatives des chapelles romanes provençales à large porche, à la fois lieu saint et lieu de refuge pour le paysan ou le voyageur pèlerin.

En montagne, deux versants présentent un rôle majeur : l’adret et l’ubac. L’adret, situé au sud, apporte chaleur et lumière tandis que l’ubac, au nord, amène ombre et fraîcheur. Dans les Alpes-maritimes, connues pour leur climat chaud et sec, les ubacs offrent des biotopes refuges convenant à certaines espèces. Elles y trouvent des conditions d’humidité et de faible ensoleillement, rares dans la région. Ces ubacs favorisent une biodiversité qui participe à la richesse écologique du territoire.

Ici, dans ce pays de l’Estéron, les Hommes se sont installés depuis bien longtemps, au moins depuis le néolithique (environ 6000 ans av. J.-C.). Malgré la rudesse du climat montagnard et l’éloignement des importants centres économiques, l’Homme a trouvé ici les ressources primordiales telles que l’eau, comme l’extraordinaire source de Gars, la terre avec la plaine des Mujouls notamment, le bois, comme dans la forêt de la Cressionnière et le soleil, bien sûr, omniprésent dans la région.

Gars est un village de style alpin bâti à l’abri d’une barre rocheuse d’où sort une impressionnante source. Ces deux conditions en font un lieu de vie idéale dès l’an mille. Avec la frontière qui s’installe le long de l’Estéron en 1388, Gars deviendra une ville frontière occupant une position stratégique incontestable. Le village est aussi connu pour être le berceau de Célestin Freinet, pédagogue précurseur de la première moitié du XXe siècle.