PLAN IGN
Outdoor
Vous souhaitez changer vos escapades à vélo, sortir des itinéraires de plaine et vous lancer dans l’ascension de cols de montagne. Vous n’avez que l’embarras du choix, tous plus beaux les uns que les autres, le cyclotouriste que vous êtes ne pourra qu’apprécier ces parcours.
Découvrez ces cols de légende, venez parcourir des itinéraires grandioses. Ces circuits sont uniques et il est certain qu’ils ne vous laisseront pas insensibles et resteront longtemps dans vos mémoires…
Sur ce circuit, partez à la découverte des villages détruits de la Zone Rouge de Verdun.
Neuf villages, situés en « Zone Rouge », furent totalement rayés de la carte lors de la Bataille de Verdun, balayés par la tourmente de la bataille : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup.
Restent les vestiges où les emplacements des maisons et des lieux publics sont symbolisés. Ils rappellent les métiers et les activités de ces anciennes communautés villageoises. Ils n’ont jamais été reconstruits. Ces villages fantômes, Morts pour la France, présentent une mémoire émouvante à travers les chapelles et les monuments commémoratifs érigés après guerre.
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
La nécropole du Faubourg Pavé se situe à l'Est de Verdun en direction de Etain, Metz, Champ de Bataille. La nécropole contient 5516 corps dont 4852 de la Première Guerre Mondiale. 14 tombes russes, 1 roumaine, 1 luxembourgeoise, 1 indochinoise, 1 chinoise. Une grande croix s'élève au milieu du cimetière autour de laquelle reposent les dépouilles des 7 soldats inconnus (Carré des 7 Inconnus). Ces 7 dépouilles + 1 furent présentées le 10 novembre 1920 lors de la cérémonie du Choix du Soldat Inconnu. Le soldat Thin désigna un cercueil qui partit pour Paris représentant le sacrifice d'une génération pour son pays. Les 7 autres demeurèrent à Verdun. Entrée côté avenue Joffre, 6 canons de marque Skoda sont exposés.Ils furent pris aux allemands sur le front de l'est. Un monument sculpté par Léon Cuvelle en hommage aux fusillés et déportés de la Seconde Guerre Mondiale est également visible par cette entrée, ainsi qu'un monument érigé en l'honneur des Aviateurs.
Découvrez un monument historique marquant l'extrême avancée et la défaite des troupes allemandes lors de la bataille de Verdun. Ce site commémore les moments cruciaux de 1916 : l'occupation du fort de Douaumont le 25 février et du fort de Vaux le 7 juin, suivie de la tentative allemande de franchir le rideau défensif français pour atteindre Verdun. Le 12 juillet, les forces allemandes lancèrent une attaque sur le fort de Souville, dernier rempart de la ligne fortifiée entourant la ville, mais furent repoussées par une vaillante garnison française.
Inauguré le 1er octobre 1922, ce monument rend hommage à la 130e division d'infanterie. Créé par le sculpteur animalier René Paris (1881-1970), membre de cette unité, le monument évoque la résistance héroïque face aux attaques ennemies du 23 juin 1916. Il symbolise la défaite des troupes allemandes et honore le courage des soldats français.
Venez explorer ce lieu chargé d'histoire et d'émotion, un témoignage poignant de la bravoure et du sacrifice des défenseurs de Verdun.
Créé en 1967, sous l’égide de l’académicien et ancien combattant Maurice Genevoix, le Mémorial de Verdun est un lieu majeur d’histoire et de mémoire, ancré au cœur du champ de bataille. Après plus de deux années de travaux d’agrandissement et de rénovation, le Mémorial a rouvert ses portes le 21 février 2016 à l’occasion de la date anniversaire du Centenaire du début de la bataille. Sur les lieux des combats, dans un parcours de visite totalement renouvelé, pédagogique et empreint d’émotions, le musée propose une immersion dans la bataille de Verdun à travers la figure du combattant qu’il soit français ou allemand.
Plus de 2000 objets de collections, une multitude de photos inédites, des témoignages français et allemands et des dispositifs audiovisuels exceptionnels, se mêlent afin d’évoquer l’expérience combattante de ces hommes venus de toutes parts.
Le parcours se déploie sur 3 niveaux :
- Dès l'entrée, le visiteur est invité à situer la bataille de Verdun dans le temps et l'histoire. Au cœur de la visite, un spectacle audiovisuel de 100m2 évoque l'expérience combattante dramatique de ces hommes sur un champ de bataille dévasté, tandis qu'une crypte permet d'entrer dans l'intimité fragile d'un soldat exposé au feu des canons.
- Le second niveau laisse découvrir aviateurs, artilleurs, états-majors qui prennent part à la bataille ainsi que la vie en Meuse aux arrières immédiats du front où les médecins travaillent sans répit.
- Au dernier niveau de visite, entièrement créé pour le Centenaire, les murs du Mémorial s'ouvrent sur le paysage environnant. Il est par ailleurs composé de bornes interactives, d'un espace d'exposition temporaire, d'un centre de documentation et d'une salle pédagogique.
Aujourd’hui le Mémorial de Verdun se compose de 1800 m2 d’exposition permanente, 175 m2 d’exposition temporaire, un auditorium de 120 places, une salle pédagogique, un centre de documentation, une librairie-boutique, une cafétéria, deux terrasses avec vue panoramique. Dans cette nouvelle structure agrandie et repensée, le Mémorial de Verdun développe une programmation culturelle et pédagogique variée et pluridisciplinaire, représentative de sa nouvelle identité, pour diversifier les approches de la bataille de Verdun, s’ouvrir sur l’actualité et toucher tous les types de publics.
Le village de Fleury devant Douaumont, situé sur des hauteurs boisées, a souvent évité d’être pris lors des invasions qui se sont succédées après la Révolution française de 1789, notamment celles de 1792, de 1814 et de 1870.
Mais avec la construction de la ligne de Forts du modèle Séré de Rivières sur les côtes de Meuse après la guerre de 1870-71, son destin va bientôt basculer dans la tragédie, car sa situation centrale entre, notamment, ceux de Douaumont, de Souville, de Vaux et l’ouvrage de Froideterre ne deviendra guère enviable au cours de la grande offensive allemande de 1916.
Dans un premier temps, pourtant, la construction des Forts environnants lui apporte une certaine prospérité grâce à un nouvel apport de population ouvrière puis militaire. En 1913, celle-ci atteint 422 habitants, permettant ainsi à de petits commerces, auberges et artisans d’y développer leurs activités à côté de celle du monde rural agricole traditionnel.
En septembre 1914, la bataille de la Marne fixe le Front à plusieurs kilomètres au Nord de Fleury et ses habitants pensent, cette fois encore, pouvoir échapper à cette nouvelle invasion allemande…
Effectivement, en 1915, il est encore totalement intact et regorge de troupes combattantes ou logistiques se préparant à monter au front ou bien s’en reposant après leur relève…
Le 21 février 1916, dès le déclenchement de l’offensive allemande massive, les autorités militaires françaises font procéder à l’évacuation des habitants vers Bras-sur-Meuse et Verdun.
Le 24 février 1916, la chute du Fort de Douaumont, au Nord, et l’avancée des troupes allemandes et de son artillerie lourde, provoque le début du bombardement et de la destruction progressive du village.
Mais ce ne sera qu’à partir de la chute du fort de Vaux, à l’Est, le 7 juin 1916, que l’étau se resserre rapidement sur le village qui, dès lors, se retrouve en première ligne.
A compter de cette date, le bombardement allemand deviendra incessant pour permettre à ses fantassins de s’en approcher et d’y entrer, pour la première fois, le 23 juin 1916.
Mais les combats faisant rage de part et d’autre, ses ruines seront reprises dès le lendemain, le 24 juin, par les poilus… mais cette reprise ne sera que de courte durée…
On dénombrera au total 16 alternances de possession du village entre le 23 juin et le 18 août 1916, date de sa reprise définitive par le régiment d’infanterie coloniale du Maroc.
Parmi les faits de guerre s’étant déroulés sur le sol de la commune, il faut noter la prise de la Poudrière, le 11 juillet 1916, par les Allemands, un abri sous 10 m de roc, où meurt au combat le Colonel Coquelin de Lisle, commandant la 255e brigade.
En octobre et novembre 1916, ses ruines servent de base de départ des offensives dirigées par le général Mangin qui permettent de reprendre les Forts de Douaumont et de Vaux à l’ennemi et ainsi de rétablir un calme relatif jusqu’à la fin de la guerre dans ce village martyrisé sans interruption durant six mois.
Classé en « zone rouge » et décrété « Mort pour la France » en 1918, il bénéficie du statut unique de village détruit en 1919.
Ses habitants ne pouvant y reconstruire leur vie, élèvent en 1934 sa chapelle-abri sur l’emplacement de son église totalement rasée. Celle-ci recevra symboliquement la statue Notre Dame de l’Europe sur sa façade en 1979 pour marquer, notamment, la réalité en marche de l’union européenne dans la paix.
Déjà, douze ans auparavant, le 17 septembre 1967, était inauguré le Mémorial de Verdun, bâti sur l’emplacement de l’ancienne gare de Fleury devant Douaumont à l’initiative et en présence de M. Maurice Genevoix, président fondateur du Comité National du Souvenir de Verdun.
Par la présence du Mémorial et des multiples réalisations de Mémoire effectuées depuis sur son territoire, la commune de Fleury-devant-Douaumont est devenue, de façon légitime, le village détruit le plus visité de tous.
A voir :
- La chapelle Notre-Dame de l’Europe (fresque d’une piéta par monsieur Lantier réalisée en 1934, vitraux dédiés au fantassin, par Gruber en 1934) ;
- Le monument aux morts ;
- Le Mémorial de Verdun (Musée sur la Bataille de Verdun )
- Allées et bornes matérialisant les rues et maisons du village détruit.
- Sentier de découverte de la Poudrière (vestiges de l’ancien poste de garde et ravin des vignes)
- Sentier botanique de 650 m entre le Mémorial et le village détruit.
Le fort de Douaumont est le plus puissant ouvrage de la place forte de Verdun. Enlevé par surprise 4 jours après le début de la bataille de Verdun, il sera occupé pendant 8 mois par l’armée allemande, qui en fera un abri pour ses troupes et un point d’appui essentiel pour poursuivre son offensive. Malgré plusieurs tentatives de reconquête, ce n’est que le 24 octobre 1916 que le fort sera repris.
Films et photographies d’époque, documents d’archives, commentaires et témoignages permettent aux visiteurs munis du guide multimédia, de mieux comprendre l’histoire de ce haut lieu.
A découvrir : une chambrée, la tourelle 155, la nécropole allemande où reposent plus de 600 soldats allemands…
Prévoir entre 45min - 1h de temps de visite.
La température est basse dans le fort, prévoir des vêtements chauds et des chaussures adaptées.
Clôture de la billetterie 40 minutes avant l'heure de la fermeture du site.
Pour les groupes, réservation fortement conseillée.
Neuf villages, situés en « Zone Rouge », furent totalement rayés de la carte lors de la Bataille de Verdun, balayés par la tourmente de la bataille : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup.
Restent les vestiges où les emplacements des maisons et des lieux publics sont symbolisés. Ils rappellent les métiers et les activités de ces anciennes communautés villageoises. Ils n’ont jamais été reconstruits. Ces villages fantômes, Morts pour la France, présentent une mémoire émouvante à travers les chapelles et les monuments commémoratifs érigés après guerre.
Accès libre.
Créé au 2ème siècle de notre ère, à l’époque gallo-romaine, le village de Louvemont vit principalement d’agriculture.
Une première église est construite au XIe siècle.
Elle est remplacée, au XVIIe siècle, par la construction du chœur d’une nouvelle église dont la nef et le clocher sont érigés en 1778.
Possédant 300 habitants en 1846, sa population ne compte plus, en 1914, que 183 habitants, vivant principalement de l’agriculture.
En août 1914, le front se trouve à peu près à 6 ou 7 km du village. La circulation des civils s’en trouve très limitée. Puis en octobre 1914, une poussée de l’armée française l’éloigne un peu plus des dangers de tirs sporadiques de l’artillerie allemande.
Le 21 février 1916, au déclenchement de la grande offensive allemande, Louvemont se trouve violemment bombardé. Ses défenseurs résistent, jusqu’au 25 février soir, au fracas et aux terribles destructions que provoquent les obus puis à la baïonnette face aux assauts des fantassins allemands.
De la fin février à la mi-décembre 1916, les combats les plus acharnés se portent sur la côte du Poivre, s’étirant de Louvemont à Vacherauville.
Enfin, les 15 et 16 décembre 1916, les Allemands abandonnent le secteur après l’offensive victorieuse du général Mangin.
Les ruines de Louvemont redeviennent alors françaises jusqu’à la fin du conflit.
Classé en « zone rouge », Louvemont est déclaré village détruit en 1919, bénéficiant de ce statut unique qui va lui permettre de construire, entre les deux guerres, son monument aux morts et la chapelle-abri Saint-Pierre aux liens, inaugurée le 3 mai 1930.
L’inscription « En souvenir de Haudraumont et de Mormont » figurant sur ce monument rappelle l’existence disparue de deux petits hameaux de la commune.
De même, l’ajout « Côte du Poivre » à son propre nom témoigne de la volonté de ses anciens habitants de ne jamais effacer de leur mémoire ce haut-lieu qui a marqué l’histoire tragique de la guerre de 1914-1918 et de leur commune.
A voir :
- La chapelle
-abri Saint-Pierre aux liens ;
- Le monument aux morts ;
- Les vestiges de l’ancien cimetière ;
- La fontaine reconstituée et les pierres et rangées d’arbres matérialisant les rues et la mairie-école.
Ornes était un vrai bourg, plus grand que les autres villages détruits, mais qui, en fin de compte, après la Grande Guerre, se retrouve au même point qu’eux, ou presque, sous leurs pierres.
Au cours de son histoire, le château de son seigneur subit le même sort, en février 1653, lorsqu’il fut pris, puis détruit, par les troupes lorraines catholiques, alors que, lui, défendait fermement le protestantisme comme ses ancêtres depuis 1563.
En 1587, déjà, un combat très sanglant s’était produit entre ses troupes et celles, catholiques, du Duc de Lorraine.
A la moitié du XIXe siècle, il comporte 1367 habitants, puis retombe à 750 habitants en 1914, principalement à cause de l’exode rural qui alimente en main d’œuvre les grands centres industriels en pleine croissance à la fin du XIXe siècle.
Pourtant, ce bourg dispose d’un tissu industriel textile et de transformation bien adapté aux productions agricoles locales et venant de la plaine de la Woëvre voisine.
Mais sa situation géographique, proche de la frontière avec la Moselle annexée, puis du front stabilisé après la Bataille de la Marne, ne le favorise pas, car il se retrouverait très rapidement en première ligne en cas d’offensive ennemie.
Il est donc demandé à la population d’évacuer le village dès le 25 août 1914.
Mais tous ne partent pas, à leur risque et péril, car les bombardements et les patrouilles allemandes faisant des incursions dans le village s’intensifient.
En septembre 1914, deux enfants sont tués par des éclats d’obus. En octobre 1914 une partie des villageois sur le départ sont capturés et faits prisonniers par les Allemands…
En 1915 et jusqu’en février 1916, les troupes françaises tiennent le village où sont positionnées des unités, en 2e ligne face au front, lors du déclenchement de la grande offensive allemande.
Mais du 21 au 24 février, la poussée allemande est si forte que le village d’Ornes est pris par leurs fantassins le 24 février 1916, après de violents bombardements mettant à bas l’ensemble des habitations et bâtisses du village.
Il n’est repris par nos poilus que le 23 août 1917.
Classé en « zone rouge » à la fin de la guerre, il ne peut plus jamais être reconstruit.
Son statut de village détruit autorise néanmoins l’édification d’un monument aux morts dans l’ancien cimetière et de la chapelle-abri Saint-Michel qui est inaugurée le 14 août 1932.
Enfin, les émouvants vestiges de son église, encore debout, témoignent à la fois de l’existence d’une vie passée prospère et de l’âpreté des combats qui se sont déroulés sur ce sol ravagé…
A voir :
- Les émouvants vestiges de l’ancienne église ;
- La chapelle Saint-Michel (vitraux commémoratifs) ;
- Le monument aux morts (représentant la France défendant une mère et ses enfants avec des soldats les défendant en arrière-plan et présentant des photos du village avant 1914 et en 1918 sur ses flancs) ;
- L’ancien cimetière.
Essentiellement rural, peuplé de 149 habitants en 1913, principalement agriculteurs, apiculteur ou petits commerçants, le village de Bezonvaux possédait toujours un château lors de l’entrée en guerre, en 1914.
L’avancée allemande jusqu’en Meuse en 1914, incite la population à le déserter dans un premier temps.
Mais le front se stabilisant plus au Nord, celle-ci y revient, malgré quelques bombardements sporadiques allemands, à la fin de l’année 1914 et en 1915, en provenance des jumelles d’Ornes.
Elle y côtoie un grand nombre de militaires en transit ou s’y installant, comme le fit le sergent André Maginot, célèbre ministre de la guerre nommé en 1922 puis en 1929, qui y installa ses patrouilleurs…
Puis elle doit en repartir définitivement peu avant la Bataille de Verdun.
Après l’attaque massive allemande, déclenchée le 21 février 1916, les troupes françaises combattant à Ornes se replient à Bezonvaux le 24 février…
Le lendemain, le 25 février, le 4e Bataillon de Chasseurs à Pied et le 44e Régiment d’Infanterie, chargés de sa défense, plient désespérément sous les violents assauts de l’artillerie puis de l’infanterie allemande qui prend alors possession du village éventré, pendant que les Poilus se replient sur Fleury…
Le village restera aux mains des Allemands jusqu’à la mi-décembre 1916.
En effet, le 15 décembre 1916, une attaque française des 2e et 3e zouaves et 3e tirailleurs algériens, venant de l’Est du Fort de Douaumont, monte à l’assaut de Bezonvaux où le Front se stabilise pour les deux dernières années de guerre.!
Le village continuera de sombrer sous les bombardements plus ou moins intensifs au cours de cette ultime période qui voit tout autant disparaître son imposant château que ses modestes maisons.
En 1918, classé en « zone rouge », il ne permet plus la reconstruction dont pouvaient rêver ses habitants au sortir de la guerre.
Son statut spécifique de village détruit décrété en 1919 lui permet de reprendre un nouveau départ qui sera exclusivement consacré au travail de mémoire avec notamment l’édification de sa chapelle-abri Saint Gilles et son monument aux morts…
Lors de la seconde guerre mondiale, il est le théâtre, de nouveau, de violents combats le 14 juin 1940 dans son secteur où le 132e RIF parvient à arrêter quelques heures la progression de l’envahisseur allemand en lui infligeant de lourdes pertes.
Aujourd’hui, le travail de mémoire qui y est effectué a mis en place un très intéressant parcours historique présentant la vie d’autrefois du village.
A voir :
- La chapelle-abri Saint Gilles (vitraux commémoratifs de Gruber, immortalisant la libération de Bezonvaux par les chasseurs du 102e BCP, surnommés par la suite « les vitriers de Bezonvaux » le 16 décembre 1916 et fresque du peintre Lucien Lantier) ;
- Le monument au village détruit (obélisque sur lequel est gravée la citation décernée au village martyr. Bas relief montrant la grande rue du village avant la guerre) ;
- La borne casquée sur le bas-côté de la route traversant le village et marquant la ligne de front jusqu’à l’armistice du 11 novembre 1918 ;
- Le monument aux patrouilleurs de Maginot ;
- Parcours historique montrant les emplacements des anciennes maisons et les activités d’autrefois.
Vaux-devant-Damloup est un village détruit à part puisque, se trouvant à la limite de la « zone rouge » il a pu reconstruire, au fil du temps, un nouveau petit village, tout à proximité de l’ancien village détruit qui présente les mêmes caractéristiques que ses huit compagnons d’infortune.
Appartenant au Chapitre de Verdun avant la Révolution, il a toujours été un village prospère au cours de son histoire.
La présence du Fort de Vaux à proximité a toujours quelque peu bousculé le cours de l’histoire du village. En effet, dès sa construction de 1881 à 1884, le village a été largement sollicité pour participer à l’hébergement des nombreux ouvriers s’y relayant ; tout comme lors des importants travaux de renforcement entrepris sur le Fort de 1888 à 1912.
En 1915, la décision de l’état-major, visant à désarmer en partie tous les Forts, transfère l’effort défensif en particulier sur les villages.
Donc, celui de Vaux, placé au Nord de son Fort et au contact de la plaine de Woëvre, devient naturellement un point important dans le dispositif de défense du camp retranché de Verdun.
Lors de la grande offensive allemande, déclenchée fin février 1916, il fait partie des objectifs majeurs des Allemands après la prise de Douaumont, tombé le 2 mars, et avant celle du Fort de Vaux.
Après d’âpres combats dans ses murs, le village tombe aux mains allemandes le 31 mars 1916.
Les bombardements français d’avril succèdent alors aux bombardements allemands de mars, ne faisant qu’accentuer l’anéantissement pur et simple du village.
Après la chute du village, la 50e division allemande s’empresse de chercher à s’emparer du Fort de Vaux qui résiste héroïquement du 2 au 7 juin 1916 sous les ordres du Commandant Raynal.
Cet épisode tragique devient un fait d’armes à jamais célèbre, car la garnison, à court d’eau potable et se battant dans les galeries du Fort depuis des jours, finit par se rendre aux Allemands qui, admiratifs de la vaillance des poilus survivants, décident de leur rendre les honneurs militaires à leur sortie du Fort.
En 1918, le village de Vaux-devant-Damloup se retrouve à l’intérieur des limites de la fameuse « zone rouge » interdisant toute reconstruction.
En 1919, il fait également partie de la liste des villages détruits et, pendant l’entre deux guerres, il y est édifié son monument aux morts ainsi que la chapelle-abri Saint Philippe et Saint-Jacques, à l’instar des huit autres villages détruits.
Cependant, sa position à la limite de la zone et la présence de la voie ferrée de la compagnie des chemins de fer de l’Est, qui obtient l’autorisation de loger ses dix agents de service sur le site de Vaux-devant-Damloup, permet au village de retrouver, au fil des années et dès l’entre deux guerres, une nouvelle vie, désormais très active, tournée vers l’avenir et notamment Internet, sans pour autant renier le tragique passé de l’ancien village détruit, toujours présent à sa porte et à la mémoire de ses 70 habitants.
A voir :
- La chapelle-abri Saint Philippe et Saint Jacques ;
- Le monument aux morts en l’honneur des Poilus morts à Vaux (il porte l’inscription : « On ne passe pas ») ;
- Le fort de Vaux ;
- L’étang de Vaux ;
- Monument aux morts du 1er Bataillon de Chasseurs à Pied, près de l’étang ;
- Stèle à la mémoire de l’aviateur Dussumier-Latour, abattu le 2 juin 1916 sur la digue de l’étang.
Fort Séré de Rivière, il est le symbole de l’héroïsme des soldats français lors de la bataille de 1916. Le commandant Raynal et ses hommes, assiégés pendant 7 jours, luttèrent sans relâche sous une pluie d’obus. Ils seront finalement vaincus par la soif. À découvrir : le poste du commandement, l’infirmerie, le poste de télécommunication, le pigeonnier, la casemate de Bourges avec ses deux canons 75…
La visite du fort permet de comprendre les conditions de vie quotidiennes des combats assiégés au cœur de la forteresse, acteurs d’un drame héroïque devenu symbole de la résistance du soldat de Verdun.
Prévoir entre 45min - 1h de temps de visite.
La température est basse dans le fort, prévoir des vêtements chauds et des chaussures adaptées.
Clôture de la billetterie 40 mn avant l’heure de fermeture du site.
Pour les groupes, réservation fortement conseillée.
Grand fort de "première génération" construit après la guerre de 1870-71, Souville n'a reçu par la suite une protection en béton que pour sa poudrière, le reste de l'ouvrage étant en maçonnerie recouverte de terre, ce qui l'a rendu terriblement vulnérable aux gros obus allemands. Bien que Souville n'ait jamais reçu de Casemates de Bourges pour les tirs de flanc, il avait été renforcé en 1890 par l'installation du prototype de tourelle rétractable de Bussières, armé de deux longs canons de 155 mm. Malheureusement, l'éclatement de l'un d'entre eux en avril 1916 signifia que la tourelle ne servit plus que de poste de guet et de commandement pendant le reste de la bataille. Si la possession du fort était cruciale pour les Français, sa capture permettait également aux forces du prince héritier de profiter d'une dernière chance de descendre sans contrôle dans la ville.
Le centre de Verdun. Le matin du 11 juillet, la 3e compagnie du 7e régiment d'infanterie, commandée par le sous-lieutenant Dupuy, pénètre dans le fort et trouve les survivants de la garnison pratiquement hors d'état de nuire. L'arrivée de troupes fraîches ranima les esprits de ceux qui n'avaient pas été blessés et les défenses furent remises en ordre. Sur la pente à l'extérieur du fort, d'autres éléments du 7e régiment d'infanterie cèdent sous l'assaut féroce des Allemands, mais heureusement l'ennemi ne progresse pas de façon significative avant que les mitrailleuses du 7e , tirant depuis le toit du fort, ne l'arrêtent. Le lendemain, Souville reste sous le feu harcelant de l'artillerie allemande, mais la crise est passée et les défenseurs de Verdun peuvent reprendre leur souffle.
Plus qu’un simple fort, Souville correspond à un véritable massif fortifié comportant plusieurs éléments :
- Fort
- une garnison et un abri-caverne pour 300 hommes
- 3 Casemates Pamart
- 2 tourelles d'observation
- une tourelle à éclipse pour deux canons de 155 dite tourelle "Bussière"
- réseau de communication par boyaux.
Infos pratiques :
- accès piéton jusqu'au fort
- interdiction de rentrer dans le fort.
Accessible par des allées gravillonnées, le site fortifié de Souville permet aujourd'hui d'examiner des vestiges tels que la Batterie de l'Hôpital, les Casemates Pamart et le toit du fort, sans oublier l'unique tourelle de Bussières.