PLAN IGN
Outdoor
Vous souhaitez changer vos escapades à vélo, sortir des itinéraires de plaine et vous lancer dans l’ascension de cols de montagne. Vous n’avez que l’embarras du choix, tous plus beaux les uns que les autres, le cyclotouriste que vous êtes ne pourra qu’apprécier ces parcours.
Découvrez ces cols de légende, venez parcourir des itinéraires grandioses. Ces circuits sont uniques et il est certain qu’ils ne vous laisseront pas insensibles et resteront longtemps dans vos mémoires…
Entre lacs, tourbières secrètes et paysages sauvages.
Un véritable voyage au cœur de l’eau… Aux pieds de longues falaises boisées s’étirent, romantiques, les deux lacs d’Étival, reliques des glaciers qui ont couvert et raboté le Jura. Partez aussi à la rencontre du Jura sauvage, ses forêts et ses tourbières. Chut… avancez doucement pour observer une harde de chamois cachés dans la roche.
Etival - Nanchez
Etival - Nanchez
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Dans le village des Crozets, magnifique belvédère (1000m) avec vue sur la chaîne du Haut-Jura et le Mont Blanc. Table de lecture de paysage. Accessible à pied.
Vous voilà en forêt pour gravir la pente vers le Mont Pelan. Après cinq cents mètres d’ascension parfois rude, le sommet est atteint, mais l’endroit n’est plus « pelé » et, entre les épicéas et les ifs millénaires, il vous faudra redescendre sur le rebord de la falaise dénudée pour profiter du panorama: à vos pieds, tout en bas, le village, serti dans son creuset douillet, d’où son nom, semble assoupi sous la couche de neige isolante. Puis, plus loin sur la corniche, repère des chamois agiles et craintifs, dont vous n’apercevrez sans doute que les traces abondantes, vous atteignez le belvédère : la table d’orientation décline tous les sommets des Monts-Jura et les points de vue particuliers des alentours, de la Faucille aux Monts du Mâconnais, en passant par la Croix des Couloirs et la Roche d’Antre. Par temps clair, vous distinguez même les Dents du Midi et la pointe du Mont-Blanc, plein Est.
Point pratique:
Accessible à pied – 10 minutes de marche depuis la route
Imprégnez-vous de l’ambiance particulière de la Combe de Nanchez. Vallée creusée au cœur d’un mont, une combe est le résultat d’une longue histoire naturelle et humaine. Elle est dominée de chaque côté par des versants escarpés: les crêts. Laissez votre regard apprécier la diversité de la flore et découvrir les premières fermes isolées, les vastes prairies et les tourbières en fond de vallée. Les vestiges d’un téléski vous invitent désormais à imaginer ces paysages complètement enneigés.
Le point nature
Si vous ouvrez l’œil, vous remarquerez peut-être des droséras. Cette petite plante carnivore piège les insectes grâce à des cils recouverts d’une glue contenant une substance digestive. Cette adaptation lui permet de se procurer des apports complémentaires dans ce milieu où les racines peinent à trouver suffisamment de nourriture.
Faites une pause dans votre parcours pour découvrir la chapelle des Piards en contrebas du village : regardez, admirez. Ici, plus de 500 ans d’histoire défilent devant vous! Erigée en 1484, la chapelle Saint-Rémi des Piards témoigne, de la manière la plus authentique qui soit, du temps durant lequel des colons suisses sont venus défricher la combe d’Anchez. Son clocher abrite d’ailleurs la plus ancienne cloche en activité dans le diocèse de Saint-Claude, bénie le 4 décembre 1488.
Le point pratique
Autrefois les voies de communications pour assister aux offices pouvaient être complexes en raison des chemins difficiles d’accès. Aujourd’hui, il est possible de visiter la chapelle tous les vendredis soirs : RDV à 18h sur place. En attendant, écartez-vous du chemin pour découvrir ce monument.
Laissez-vous guider: vous n’avez qu’à suivre le sentier de découverte des tourbières aménagé par le Parc National Régional du Jura pour mieux connaître la richesse de ce milieu humide. Traversez la forêt, cheminez sur un parcours en caillebotis, découvrez et observez les plantes propres à ce milieu grâce aux panneaux d’information qui le jalonnent. Ici, le milieu acide, froid et humide favorise l’épanouissement de plantes comme l’orcette, la myrtille, la callune, les sphaignes, l’andromède sous-arbrisseau protégé, le saule à cinq-étamines ou encore les pins à crochets. Vous pourrez varier les découvertes au gré des saisons.
C’est quoi exactement, une tourbière?
«Une tourbière se caractérise par un sol constamment gorgé d’eau, où se forme et s’accumule de la tourbe, une sorte de litière constituée de la végétation morte, mal décomposée du fait de l’absence d’oxygène»(www.life-tourbieres-jura.fr). Ce milieu d’un grand intérêt écologique est aussi exigeant pour les espèces qui y vivent, qui doivent s’adapter à des conditions de vie particulières (omniprésence de l’eau, climat plutôt froid et composition chimique du sol).
Ca y est, vous avez déniché le discret lac de la Fauge, lové dans son écrin de verdure. On dirait qu’il se cache au fond du vallon, au-dessus des lacs d’Etival. Serti dans sa ceinture forestière, c’est un lac tourbeux qui est une illustration des premiers stades de formation des tourbières. Vous tomberez sous le charme de sa nature discrète, sauvage et mystérieuse.
Regardez de plus près. Ses eaux recèlent une grande variété de flore aquatique, et notamment deux espèces protégées: le petit nénuphar et le nénuphar du Jura.
Offrez-vous une vue imprenable sur les lacs d’Etival. En premier plan: le Grand Lac et le Mont paradis, en face de vous: le joli petit village d’Etival, sur votre droite: le Petit Lac. On est bien ici…
Tous les sons se retrouvent dans la nature. Dans ces reliefs calcaires, la moindre vibration se fait note : ici les sites sonores sont légions, ouvrez grand vos oreilles sur l’étonnant concerto des paysages jurassiens. Les sons émis dans cette jolie combe sont amplifiés par la falaise, et surtout grâce au lac. Ce site à écho simple allie qualité paysagère et qualité acoustique. Il est utilisé pour l’accueil de manifestations culturelles.
Les glaciers qui recouvraient le Jura lors de la dernière glaciation ont disparu il y a environ 18 000 ans. Leur poids et leurs mouvements ont parfois creusé le terrain en dépressions plus ou moins grandes, qui à la fonte et à la faveur des moraines glacières, se sont remplies d’eau pour former des lacs. C’est le cas des lacs d’Etival.
Ce lac unique, bordé de prairies et de forêts lui donnent un cachet différent de celui des autres lacs jurassiens.
Découvrez un lac sauvage avec un environnement magnifique, préservé par sa configuration et la rudesse du climat local, pour le grand plaisir des promeneurs et des naturalistes. D’ailleurs, peut-être aurez-vous la chance d’apercevoir un lynx dans les parages…
Le point sportif
En hiver, après une longue période de gel, il est possible de faire du patin sur les lacs après «que le lac hurle », c’est à dire une fois que la couche d’air entre le lac et la glace se soit évacuée. La prudence reste de mise.