PLAN IGN
Outdoor
C’est le début de saison, vous reprenez le vélo, retrouvez des circuits pour vous aider à la préparation de journées beaucoup plus longues. C’est aussi un moyen de faire connaissance avec notre territoire terre de cyclotourisme.
Fondé, avec sa seigneurie haute justicière, vers 1295 par Henri II, comte de Rodez, Villecomtal fut bâti le long d’une voie
desservant la vallée du Dourdou suivant un plan en damier dressé par un architecte de la cathédrale ruthénoise. En 1329, un arrêt de la Cour du Parlement de Paris, donne en toute propriété à Béatrix, fille aînée de Raymond II de Rodez et épouse de Bertrand de La Tour, la ville de Villecomtal et son mandement en compensation d’une rente annuelle comprise dans sa part d’héritage. Au XVe siècle, en raison de l’insécurité qui régnait, le bourg fut ceint d’une muraille et protégé alors par un château. Au cours des siècles, la seigneurie changea souvent de possesseurs. En 1850, Jules de Nattes, descendant des derniers seigneurs de Villecomtal, vendit le château et ses dépendances à une congrégation religieuse « les Sœurs de l’Union » qui en fit un couvent, un
pensionnat et une école pour jeunes filles.
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Face à la mairie, l’octroi aujourd’hui résidence particulière rénovée, était le passage obligé des marchands qui devaient acquitter les droits institués par les consuls dans l’ancien Régime ou par les édiles municipaux.
« Lo Portal Bas » est un vestige des murs d’enceinte du XVe siècle et présente deux voûtes à double rouleaux. Il possédait deux portes fermées par des poutres transversales, coulissant dans des trous barriers. Il fermait l’extrémité nord de la rue principale, la rue Droite, et fut surmonté d’un campanile de pierre en 1785.
Espace des Enfarinés et Collection de minéraux et de fossiles Charles ROY dans une maison du XVème siècle, témoignage de l’architecture médiévale du village, l’Espace des Enfarinés est un lieu d’exposition dédié au patrimoine de Villecomtal. De l’histoire de la Petite Église, insoumise au Concordat et bien implantée dans la région, à la découverte insolite de la collection de minéraux de Charles Roy, l’enfant du pays, en passant par l’interprétation des paysages de rougier et l’histoire du « village du comte »…
Villecomtal et la vallée du Dourdou n’auront plus de secret pour vous !
Avec son pavage traditionnel, elle présente la seule calade encore en place dans le village ainsi que l’unique façade à encorbellement de Villecomtal, témoignage de l’architecture médiévale.
Rue de l’Horloge ancienne Rue Droite est une voie de communication primitive, la Rue Droite fut bordée par des maisons dès le XIVe siècle. Se côtoient façades Renaissance, façades à pans de bois et maisons bourgeoises du XIXe siècle.
La place du Marché au Blé était le lieu de rencontre des paysans du Causse Comtal et des environs venus vendre ici diverses céréales, au détail, pendant les foires et marchés. Elle présente une maison typique de la bourgeoisie marchande du Moyen Âge : constituée de deux échoppes au rez-de-chaussée, séparées par un escalier central. On distingue sur le mur supérieur les traces d’une frise murale et de peinture ocre du XIVe siècle, caractéristique d’un ornement intérieur bourgeois.
Entouré de murailles de grès rouge dans un petit espace au dessus de la Place du Marché au Blé, se trouve un beau jardin aménagé avec le plus grand soin par quelques bénévoles. Vous pourrez y découvrir une trentaine d’espèces différentes de plantes aromatiques pour le plaisir de la vue et de l’odorat...
Le passant, épris de nature, tout en cheminant, pourra aller à la rencontre de lavandes, romarins, thyms, menthes… et bien d’autres encore.
Ces plantes aromatiques sont utilisées en herboristerie pour confectionner des tisanes, mais aussi en cuisine où elles parfument nos plats pour notre plus grand plaisir. Depuis la rue Haute, nous vous invitons à pousser la très belle porte en bois massif à la découverte de ce jardin des senteurs.
Dominant le village, le Château se compose d’une tour carrée datant du XVe siècle (dont l’escalier à vis, toujours en place, est d’époque) et d’un corps de logis du XVIIIe siècle donnant sur une cour fermée qui
fut l’ancienne cour d’honneur. Derrière le corps de logis, le coteau offre 3 hectares de jardin autrefois couvert de verger et vigne. Des protections du XVe siècle, il reste quelques mètres de la courtine et les vestiges de
trois tours semi-circulaires dont une visible depuis le jardin public jouxtant l’église.
Afin de doter le village d’un lieu de culte intra-muros remplaçant l’église primitive du lieu-dit des Escalans, la construction de l’église Saint-Barthélémy fut commencée vers 1700 et achevée en 1715. Bâtie en partie des pierres du mur d’enceinte et de quelques habitations détruites à cet effet, elle suivait à l’origine un plan en croix latine et le clocher à peigne à cinq cloches s’élevait alors au-dessus de l’un des bas-côtés. Au XIXe siècle, elle est agrandie selon un plan de forme carrée : les deux chapelles latérales sont prolongées et le nouveau clocher est reconstruit au chevet. Elle abrite notamment une piéta en bois polychrome du XIIe siècle, la chaire réalisée par un sculpteur ébéniste de Villecomtal et une crucifixion du XIXe siècle peinte par Colin, élève de Delacroix. Du parvis, on peut apercevoir une des tours protégeant le château.
Dans l’ancien cimetière, transformé en jardin public, est conservée la tombe de Louis de Blanc de Guizard, ancien préfet de l’Aveyron sous la Monarchie de Juillet qui fut par ailleurs nommé directeur des Beaux-Arts en 1850. À ses côtés repose son épouse Clémence Dufresne, peintre célèbre du XIXe siècle. Madame Guizard, mère du préfet, soutenait le mouvement de révolte de la Petite Eglise des « Enfarinés » contre le Concordat, dont Villecomtal fut, avec Mouret et Muret-le-Château, le centre historique rouergat.
Commerçant de son village, fervent Républicain de la Belle Époque, Clément Douranjou anima Villecomtal de fêtes républicaines mémorables dont un banquet, en 1911, célébrant la fondation de la IIIe République
et qui fut l’occasion d’ériger le buste de la République en façade de sa maisonnette devenue La Maison de la République (le buste d’origine vandalisé a été remplacé).
Clément Douranjou est par ailleurs à l’initiative du monument dédié à Raymond Poincaré qu’il fit ériger à ses frais suite à son élection comme Président de la République (inauguré en 1914 à l’angle de la rue Hors les Murs, il est aujourd’hui situé le long de la route de Rodez - Hors plan).